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Appel à projets conjoint Maroc-Suisse 2022

L’appel à projets est lancé dans le cadre du Mémorandum d’entente signé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation du Royaume du Maroc et le Secrétariat d’Etat à la Formation, à la Recherche et à l’Innovation de la Confédération Suisse. Il vise à renforcer la collaboration entre les institutions suisses et marocaines par le biais d’un financement d’impulsion pour des projets d’amorçage.

Le but de l’instrument est de permettre aux chercheuses et chercheurs de mener des activités conjointes de telle sorte qu’ils puissent former des équipes, solliciter des soutiens d’autres organes de financement, et/ou qu’ils puissent développer des partenariats à long terme entre les institutions ou les groupes de recherche.

L’appel à projets est ouvert aux disciplines et aux thématiques suivantes :

  • Sciences de l’éducation ;
  • Sciences cognitives ;
  • Migration ;
  • Biotechnologies.

Le montant maximal pouvant être demandé est de 10'000 francs par projet pour le(s) partenaires en Suisse et de 100'000 dirhams marocains pour le(s) partenaire(s) au Maroc. Les critères d'éligibilité, les règles de financement et le processus de sélection sont détaillés dans le document ci-dessous.

Projets retenus

L'appel à projets a été publié en septembre 2022. A l'échéance du 11 décembre, 25 candidatures avaient été déposées. Après contrôle de l'éligibilité, évaluation par des évaluateurs externes, et sélection par le Comité de pilotage, dix projets ont été retenus pour un financement. Vous trouverez la liste des projets retenus ci-dessous.

Partenaire en Suisse

  • Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaften ZHAW: Joël F. Pothier (requérant principal)

Partenaire au Maroc

  • Université Ibn Tofaïl: Salah Eddine Samri (requérant principal)

Présentation du projet

L’utilisation massive et excessive des antibiotiques en médecine a conduit à l'émergence et à la propagation d'agents pathogènes multirésistants, ce qui a rendu le traitement par les antibiotiques habituels inefficaces. A ce phénomène d’antibiorésistance s’ajoute l’émergence de nouvelles maladies infectieuses, souvent zoonotiques, chez l’Homme. D’où l’intérêt pour la recherche de nouveaux composés bioactifs. Les actinobactéries sont considérées parmi les microorganismes les plus producteurs de métabolite secondaire. Les membres de l'ordre des Actinomycetales, en particulier le genre *Streptomyces*, ont été la principale source d'agents thérapeutiques. Actuellement, un intérêt croissant est porté à l’isolement et au criblage des actinobactéries issus de différents habitats et notamment des écosystèmes marins. La lagune Marchica (Nador, Maroc) est un milieu encore inexploré abritant une forte biodiversité microbiologique. La bioprospection de cet habitat pour de nouveaux composés bioactifs passe par la combinaison entre les stratégies classiques basées sur l’isolement de bactéries et les approches modernes basées sur le séquençage puis l'exploration des génomes afin d’identifier des gènes ou cluster de gène qui codent la synthèse de métabolites bioactifs.

Le projet ActinOmics, proposé dans le cadre du programme de coopération entre la Suisse et le Maroc, constitue une proposition originale et une tentative innovante pour l’étude du potentiel biotechnologique d’un écosystème unique : la lagune Marchica. L’isolement de nouvelles souches autochtones permettra la découverte de nouveaux composés naturels, et le développement possible de produits ayant des applications thérapeutiques. Le projet fournira également les premiers résultats sur la biodiversité microbienne de cet habitat inexploré, à la suite de l’analyse génomique approfondie des souches d’actinobactéries sélectionnées.

Partenaire en Suisse

  • Agroscope: Etienne Bucher (requérant principal)

Partenaires au Maroc

  • Institut national de la recherche agronomique INRA: Oumaima Chetto (requérant principal), Abdelghani Nabloussi

  • Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II: Loubna Belqadi

Présentation du projet

L’enrichissement de la variabilité génétique est une étape cruciale dans les programmes de sélection. Parmi les techniques, qui sont désormais disponibles pour remédier à l’appauvrissement des ressources génétiques, figure la mutagenèse. Cette technique induit des mutations aléatoires permettant ainsi d’élargir la variabilité génétique du germoplasme et produire de nouveaux traits en démasquant des traits récessifs. Cela permet de révéler des performances supérieures et de développer un nouveau germoplasme utile pour la sélection de nouvelles variétés. Le présent projet vise à évaluer une population de mutants de fève et féverole, dans le but de relever les défis environnementaux, via (1) la sélection de mutants tolérants au déficit hydrique, accentué de manière considérable ces dernières années sous l’effet du changement climatique, (2) la sélection de mutants tolérants à *Orobanche crenata*, plante holoparasite dont les mécanismes de résistance sont peu connu, et (3) la sélection de mutants ayant une meilleure qualité nutritionnelle pour assurer une alimentation saine, durable et accessible à l’ensemble des consommateurs.

Pour ce faire, une phase pré-projet consistera à développer un nouveau germoplasme de fèves (Vicia faba L.) à base génétique large par mutagenèse. La nouvelle variabilité génétique ainsi induite sera caractérisée et évaluée en M2 et M3 pour des traits morphologiques, agronomiques ; notamment la tolérance aux stress hydrique à Orobanche crenata et nutritionnels, sur deux années et deux sites au Maroc. Pour mieux comprendre les mécanismes et gènes impliqués dans la tolérance au stress hydrique et à Orobanche crenata, des analyses génomiques seront réalisées sur les mutants M3 (sensibles et tolérants) aux laboratoires du groupe Crop Genome Dynamics à Agroscope. A la fin de ce projet, des mutants prometteurs et distants sur le plan génétique seront sélectionnés et intégrés dans le programme d’amélioration génétique des fèves.

Partenaire en Suisse

  • HES-SO, Haute école de gestion de Fribourg HEG-FR: Philippe Régnier (requérant principal)

Partenaires au Maroc

  • Ecole Nationale d'Agriculture de Meknès: Yatribi Taoufik (requérant principal)

  • Universite Hassan II de Casablanca: Sara Yassine

Partenaires en Suisse

  • Université de Genève: John Poté (requérant principal), Kayla Coppens

Partenaire au Maroc

  • Université Cadi Ayyad de Marrakech: Majida Lahrouni (requérante principale), Brahim Oudra, Khalid Oufdou, Nadia Elidrissi Elyallouli

Présentation du projet

In many countries located in arid and semi-arid areas, irrigation with raw water from lake-reservoirs is a common agricultural and horticultural practice, and an important tool for farmers to improve crop yields. This kind of surface water bodies can contain potentially toxic bloom-forming cyanobacteria, and its use as a source for irrigation water can enable a transfer of cyanobacterial toxins (cyanotoxins) into crop plant. When these toxins are accumulated in crop plants it poses serious human health risk when they enter the food chain. One important group of cyanotoxins is microcystin (MC). MCs are not well removed by conventional water treatment practices and require more costly treatments such as activated carbon and/or advanced oxidation processes, which themselves may have limitations. Bioremediation is an alternative to physicochemical treatments, since some genera of bacteria are known to degrade MCs. The key step in MCs degradation is the cleavage of the peptide ring in order to give a linear peptide. This reaction is catalyzed by the enzyme MlrA which is an endopeptidase able to hydrolyze the ADDA-R bond. Once the peptide is linearized, additional peptidases (MlrB, MlrC and MlrD) can hydrolyze it leading to non-toxic end products. The operon mlrABCD from a number of MCs-degrading bacteria have been sequenced and the sequences deposited in public database. The comparison of the sequences will allow us to find consensus sequences, which will be used to amplify MCs degrading genes in the bacterial populations of plants irrigated with MCs containing waters. To our knowledge, up to now only two soil microorganisms were shown to be able to degrade MCs, which is not enough to be used as biocontrol agent against MCs in plant soil-system. Farthermore, these two microorganisms belong to the same genera and their effectiveness in plant soil-system was not tested. The main objective of this project is to construct a bank of soil microorganisms able to degrade MCs to protect plants from MCs introduced via irrigation water, and to study the integration of these microorganisms in the field as biocontrol agent against MCs. We project to improve crop production, agriculture and food security. The generation of a biotechnological tool for degradation of MCs in soils may be reducing the risk of MCs to plants and humans.

Keywords: Cyanobacteria, microcystins, irrigation, PGPRs microorganisms, biodegratation, bioremediation, rhizosphere, biotechnology, mlrABCD.

Partenaires en Suisse

  • Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL: Jerôme Chenal (requérant principal), Salifou Ndam, Jean-Claude Baraka Munyaka, Pablo De Roulet, Harpo Txomin

Partenaires au Maroc

  • Université Internationale de Rabat: Nawal Benabdallah (requérante principale), Mariame Chahbi, Youssef El Ganadi, Zinab Himeur, Lamiae Moujoud

Partenaires en Suisse

  • Université de Genève: Barbara Class (requérante principale), Abdeljalil Akkari, Laure Mellifluo

Partenaires au Maroc

  • Université Mohammed V de Rabat: Khalid Berrada (requérant principal), Souhad Shlaka, Lalla Fatima-Zohra Alami Talbi, Latifa Daadaoui

Présentation du projet

Les ressources éducatives libres (REL) sont des ressources numériques qui sont utilisées dans le contexte de l'enseignement et de l'apprentissage. Ce sont des ressources ou matériels de cours, images, vidéos, supports multimédias, supports d'évaluation, etc., qui sont publiées par le titulaire du droit d'auteur sous une licence ouverte permettant leur utilisation ou leur réutilisation, révision, remixage, redistribution par d'autres auteurs. Leur association avec des pédagogies adaptées et innovantes encourage à l’éducation ouverte et améliore les pratiques éducatives libres (PEL). Si leur utilisation, création et publication sont conformes aux missions et aux objectifs des universités et du droit de fournir une éducation inclusive et de qualité pour tous (UN-SDG4), leur implémentation de manière institutionnelle manque encore de statuts leurs permettant d’être considérées comme un outil indispensable et règlementaire dans la majorité des systèmes éducatifs. Le sujet de recherche que nous proposons projette de mener des actions sur le terrain auprès des publics cibles concernés en Suisse et au Maroc dans un objectif commun de mettre en place un cadre référentiel pouvant favoriser l’implémentation des REL à travers un statut permettant d’accélérer leur promotion, leur développement et leur utilisation. Les résultats de ces recherches aideront à dresser une politique adaptée au contexte de chacune des universités en matière de promotion des REL et des PEL. D’une part, nous visons l’implémentation des REL et des PEL en tant qu’outils d’enseignement inclusif et de qualité, et d’autre part, l'identification d'une liste d’actions essentielles qui pourraient faciliter ce processus.

Le projet s’inscrit parfaitement dans le cadre des Recommandations de l’UNESCO en matière des REL, particulièrement le volet dédié à l’élaboration des politiques d’accompagnement des gouvernements et des autorités en charge de l’éducation et les établissements d’enseignement à adopter des cadres réglementaires favorisant la mise à disposition sous licence ouverte des matériels d’éducation et de recherche.

Partenaires en Suisse

  • Ecole polytechnique fédérale de Lausanne EPFL: Maria Lbadaoui (requérante principale), Satoshi Takahama, Athanasios Nenes, Arindam Roy

  • Abdeljalil Lbadaoui

Partenaires au Maroc

  • Université Mohammed V de Rabat: Souad El Hajjaji (requérante principale), Jamal Mabrouki, Najoua Labjar,

Présentation du projet

Morocco is highly vulnerable to climate change, especially from extreme events like drought and heat waves. The Moroccan government's policy on climate change recommended including climate change in science and engineering curricula in higher education. Implementing efficient climate education in the Moroccan higher education system, currently undergoing major reforms pointing towards more practice-based learning approaches, is a crucially important step towards increasing climate awareness and resilience. The proposed project intends to improve the present state of climate education and build capacity among university teachers and students on air pollution and climate change monitoring instrumentation, data analysis and resilience building. A network of IoT-based instruments for air quality and weather instruments will be installed in the capital of Morocco and data will be discriminated through an open portal. Once installed, the university students will be trained in the maintenance, analysis and interpretation of the data through hands-on workshops. The proposed project is in complete alignment with the present climate change policy of the Moroccan government and focuses on further strengthening climate change in higher education by providing the necessary means to implement hands-on approaches in the current climate education curriculum.

Objectives of the projects are; a) Training and capacity building of educators and students on instrumentation, data analysis and interpretation of local climate impacts using IoT-based weather and air quality monitoring instruments; b) Improving disaster Preparedness and participatory measurement through environmental education; c) Filling the climate change and air pollution data gap in climate vulnerable Moroccan city.

A pool of next-generation climate educators was trained who will assure the long-term sustainability of the project. Training of bachelor's and master's students in climate change and air pollution will help to mainstream climate change as a subject at Moroccan University. The project will result in the creation of place-based knowledge capital on climate change. The project-based learning approach is rare in the global south, and through this project, we would be able to create an improved educational program on climate change.

Partenaires en Suisse

  • Université de Genève: Maïtena Armagnague-Roucher (requérante principale), Juliette Garnier, Dorothée Bednarek

Partenaires au Maroc

  • Université Mohammed VI Polytechnique: Judicaël Alladatin (requérant principal), Mankponse Augustin Gnanguenon, Mohamadou Salifou, Insaf Al-Chikh, Rabha Barjit, Manal Zarik

Présentation du projet

Ce projet propose un regard croisé sur les transitions scolaires, entre deux pays dont les modèles sociaux, les contextes nationaux et les systèmes éducatifs sont pour le moins différents.

Nous cherchons à comprendre les expériences scolaires et sociales propres à la transition, entre le collège et le lycée au Maroc (province de Rahmna), et entre le secondaire 1 et le secondaire 2 à Genève, avec un objectif de progrès social et démocratique. Plusieurs questions sont au coeur de notre recherche : comment ce processus d’orientation et de transition est vécu par les élèves? Quelle(s) lecture(s) proposent-ils-elles de cette transition? Quel est le rôle des sociabilités juvéniles et du climat scolaire dans cette transition? Comment la transition s’inscrit-elle dans les parcours scolaires mais aussi dans les parcours sociaux, plus ou moins marqués par la vulnérabilité? Comment cette transition influence le niveau scolaire et la posture d’élève? Quelle influence cette transition a-t-elle sur le climat scolaire propre à chaque établissement? Les systèmes éducatifs accompagnent-ils cette transition, en amont et en aval? Quels facteurs sociaux, scolaires, politiques contribuent, positivement et négativement, à cette transition? Comment les systèmes éducatifs marocains et genevois peuvent travailler à faire de cette étape un processus d’accrochage scolaire? Ce sont autant de questions qui motivent ce projet de recherche, et qui convergent vers une problématique plus globale intéressant nos deux pays. Nous faisons recourt à un devis mixte séquentiel pour mettre en lumière les mécanismes qui interagissent et influence les transitions en fin de collège à Genève en Suisse et dans la province de Rahmna au Maroc, tout en restituant l’hétérogénéité des situations.

Il convient de noter la faisabilité de ce projet, faciliter par notre travail antérieur et continu avec le département ministériel en charge de l'éducation au Maroc, en plus d'une convention de partenariat tripartite en recherche entre notre equipe, l’Académie Régionale de l'Éducation et de la Formation de Marrakech-Safi et la Direction Provinciale Rabhma. L’équipe suisse est quant à elle inscrite dans des travaux relatifs aux transitions (en France, un ANR en en Suisse, préparation d’un FNS) et au climat scolaire dans le canton de Genève, en lien notamment avec la formation des enseignants du secondaire du canton.

Partenaires en Suisse

  • Université de Genève: Benjamin B. Tournier (requérant principal), Aurélien Badina

  • Hôpitaux universitaires de Genève HUG: Stergios Tsartsalis

Partenaires au Maroc

  • Université Sultan Moulay Slimane: Ibtissam Chakir (requérante principale), Fatiha Chigr

  • Université Abdelmalek Essaâdi: Ali Ouarour

Présentation du projet

Au sein des noyaux suprachiasmatiques (NSC), siège de l’horloge centrale, les gènes horloges permettent d’élaborer un message endogène communiqué au reste de l’organisme. Le décours temporel des oscillations de l’expression des gènes horloges ainsi que l’activité électrique des neurones suivent une phase similaire entre rongeurs diurnes et nocturnes. A l’inverse, les autres régions du cerveau montrent une rythmicité en opposition de phase entre diurnes et nocturnes. Par exemple, les fonctions cognitives liées à l’hippocampe ont une sensibilité circadienne mais les pics d’activité sont distincts entre animaux nocturnes et diurnes. Il peut être émis l’hypothèse selon laquelle le contrôle endogène de la diurnalité/nocturnalité s’effectue en aval des NSC. Les NSC semblent en effet élaborer un message identique qui parait ensuite être traduit par les régions cibles, comme l’hippocampe, de manière différente. La majeure partie des études relatives à la compréhension moléculaire de la diurnalité a été réalisée sur les neurones. Or, les cellules gliales (astrocytes et microglie) jouent un rôle majeur dans les mécanismes de plasticité synaptique suggérant ainsi un rôle dans l’acquisition de la diurnalité. Au sein de l’hippocampe, la microglie, les astrocytes et leurs altérations liées aux rythmes circadiens modulent les capacités mnésiques. L’étude des réseaux microglie-astrocytes-neurones permettra une vue d’ensemble de la compréhension des mécanismes moléculaires/cellulaires de la plasticité. Notre hypothèse générale est que les interactions tripartite astrocytes-microglie-neurones sont différentes selon le moment de la journée et selon le caractère diurne/nocturne. La souris rayée  diurne (Lemniscomys barbarus) sera comparée à la souris grise nocturne (Mus musculus). L’hippocampe sera étudié d’un point de vue fonctionnel (test de mémoire) et moléculaire (analyse des protéines et des ARNm). Un transfert de connaissance et d’approche de pointe en biotechnologie sera réalisé entre le laboratoire suisse et marocain pour l’isolation des cellules (neurones, astrocytes, microglie) et l’analyse de leurs expressions génétiques spécifiques. De plus, une analyse globale en profondeur des protéines de l’hippocampe sera réalisée en vue d’isoler les voies de signalisation liées au contrôle rythmique de la diurnalité.

Partenaire en Suisse

  • HES-SO, HE Arc Gestion HEG Arc: Armand Brice Kouadio (requérant principal)

Partenaire au Maroc

  • Université Hassan II de Casablanca: Adam Chati (requérant principal)

Présentation du projet

For the last decade, University professors have been overwhelmed with manyfold changes within their teaching environments. Among these changes are higher demands for renewed lecturing strategies, the evolving expectations of students, and most importantly digitalization and remote teaching. In particular, modern information and communication technologies, respectively the hybridization of professors' workplace imply new challenges for university’s professors, which in turn may influence academic outcomes. Notwithstanding its evident benefits, the digital workplace and the new conditions of work puts university professors under higher work demands. Thus, faced with new responsibilities and performance criteria, university professors need higher cognitive workloads (mental efforts) in order to keep up the good work, which could influence their work-related health and well-being, engagement and performance. The aim of our project is firstly to analyze the mental and cognitive factors influencing university professors' health and well-being at work, respectively the possible impacts thereof on higher education system performance. Then to provide evidence-based practice guidelines for universities in order to promote work related wellbeing among professors within their new hybrid work environments.