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Pourquoi devenir ingénieure en informatique?

Publié le 01.05.2023. Mis à jour le 01.05.2023.

La suite de mon parcours

Par Bianca de Matos, étudiante en informatique et systèmes de communication à la HEIA-FR et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.

Dans mon article «Pourquoi devenir ingénieure en informatique» je vous ai présenté mes motivations à devenir ingénieure, ainsi que le début de mon parcours. En voici la suite ! Lorsque j’ai terminé mon apprentissage, deux choix se sont présentés : continuer mon parcours scolaire en faisant la maturité professionnelle à plein temps ou faire mon entrée dans le monde du travail. J’ai choisi le deuxième, car je n’étais pas certaine que l’informatique soit ma voie.

Malgré un processus de recherche d’emploi assez stressant, j’ai obtenu mon premier travail. L’élément le plus marquant de mes débuts a été l’environnement de travail accueillant et la volonté de partage de mes collègues. Pour la première fois, j’ai senti que je faisais partie d’une équipe. Les premières difficultés sont malheureusement apparues environ deux semaines après mon début. En effet lorsque je répondais à des clients, certains demandaient à parler à un « vrai informaticien » tandis que d’autres ajoutaient que c’était génial d’avoir à nouveau une secrétaire dans l’entreprise.

Bien évidemment, j’ai dû apprendre à ne pas prendre ces commentaires à cœur, car la présence féminine dans l’entreprise était quasi inexistante. Mais petit à petit j’ai trouvé mes marques auprès des client·es et ça s’est amélioré.

En évoluant dans ce job très varié j’ai compris que si je voulais me consacrer à des tâches destinées aux ingénieur·es, je n’avais qu’un choix. Reprendre mes études. Un de mes collègues, qui lui-même faisait un brevet fédéral, m’a fortement conseillée de suivre cette voie, mais j’hésitais toujours. Reprendre de études après deux ans dans le monde professionnel et complétement indépendante de mes parents demandait réflexion.

Ma décision a été prise lors d’une intervention chez un client qui s’est révélée déterminante. Des mots qui m’ont marqué pour la vie: « Ca va, c’est pas trop dur de faire un travail d’homme ? ». Le métier d’informaticien·ne n’est pas destiné uniquement aux hommes, mais malheureusement il y a encore des personnes qui y croient fortement.

A ce moment j’ai su qu’il fallait que cela change. Le fait de ne pas être prise au sérieux dans ce milieu m’avait pesé assez longtemps. Mes parents ont tout de suite soutenu mon désir de reprendre mes études.

Après l’obtention de ma maturité professionnelle technique à plein temps, j’ai rejoint l’école d’ingénieur·es en 2021. Et quelques mois après le début de mon parcours à la HEIA-FR, j’ai reçu un courriel nous parlant du projet ingénieuse qui recherchait des étudiantes en ingénierie pour devenir ambassadrices de leur domaine. Après quelques hésitations – ce n’est pas vraiment dans mon caractère de me mettre sous les feux des projecteurs – j’ai réfléchi à toutes ces situations que j’ai vécues et ai eu envie de rejoindre le projet et de partager mon expérience.

Je suis très contente d’avoir pris toutes ces décisions qui m’ont permis de sortir de ma zone de confort et qui m’ont menée où je suis aujourd’hui. Je ne remercierai jamais assez toutes les personnes qui m’ont soutenue, mais je remercie encore plus celles qui ne l’ont pas fait, ou qui m’ont dit que je n’y arriverais pas, car cela m’a donné la force nécessaire de leur montrer le contraire.

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