HES⁠-⁠SO Valais-Wallis - Ecole de design et haute école d'art – EDHEA




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Le climat s'emballe

A la faveur d’un partenariat avec la société d’affichage Horizon et le Nouvelliste, l’EDHEA invite onze de ses diplômé·e·s à participer à une grande exposition en plein air se déployant dans tout le canton. Leurs propositions se présentent sur des surfaces d’ordinaire dévolues à la publicité. Pour les artistes, il s’agit d’une formidable opportunité d’aller à la rencontre d’un très large public. Pour Horizon et le Nouvelliste, cette initiative s’inscrit dans le cadre du soutien à l’art, la culture et la créativité valaisanne. Une manière également de démontrer une facette importante de l'affichage: il questionne la population, valorise la créativité, et invite à appréhender l'affiche comme un moyen de communication et d'expression.

Pauline Ammann, Laís Rosa, Marcia Domenjoz et Emilie Suchet (collectif Et, construction générale), Bertrand Emaresi, Alessandro Ferrari, Léna Lacrabère, Léa Locher, Rachel Morend, Doman Shekani et Elias Würsten sont les onze artistes sélectionné·e·s pour participer à ce grand projet. Elles et ils ont achevé en 2022 une formation Bachelor en Arts visuels ou Master of Arts in Public Spheres à l’EDHEA. A cette occasion, chacune et chacun a obtenu une distinction, qu’il s’agisse d’un prix ou d’une résidence d’artiste.

Les affiches se disséminent dans les villes et sur le réseau routier valaisans. On les rencontre au hasard des trajets. Cependant, il sera possible de tous les découvrir en un même lieu. Au mois d’avril, elles seront regroupées devant le bâtiment Energypolis de Sion abritant la Haute école d’Ingénierie. L’une des réalisations sera quant à elle diffusée sur des totems digitaux placés dans des centres commerciaux.

 

Des étudiant·e·s préparé·e·s à leur premier emploi

La HES-SO Valais-Wallis met un point d’honneur à ce que ses étudiant·e·s trouvent un travail dès la sortie de ses rangs. Les plans d’études sont même spécifiquement aménagés en ce sens et régulièrement mis à jour en fonction des besoins du tissu socio-économique et culturel.

« A quoi servent des compétences si elles ne sont pas en phase avec les besoins du marché ? » La question rhétorique émane d’Alexandra Hugo, responsable du Centre de carrière de la HES-SO Valais-Wallis.Elle fait référence à la mission que s’est donnée la haute école valaisanne : rendre sa formation la plus professionnalisante possible. Avec un constat : les connaissances académiques acquises durant un cursus ne suffisent plus à se démarquer.

La lumière sur les «soft skills»

«Les entreprises prennent de plus en plus en considération les compétences sociales », souligne celle qui est aussi professeure, spécialiste des ressources humaines. Des soft skills – comme l’autonomie, la flexibilité ou encore la capacité à s’intégrer dans une équipe – qui sont beaucoup plus subjectives et pas toujours évidentes à démontrer.

«Nous essayons de sensibiliser les étudiant·e·s, afin qu’ils·elles capitalisent sur leurs expériences personnelles, peu importe leur nature», commente Alexandra Hugo. « Le sport de compétition implique par exemple une certaine rigueur. Un voyage, uneouverture d’esprit. Ce sont des compétences auxquelles les jeunes ne pensent pas forcément. »

D’un côté, la HES-SO Valais-Wallis apporte un soutien aux futur·e·s diplômé·e·s en les aidant à formuler leurs objectifs de carrière. De l’autre, elle peaufine ses relations avec le tissu économique local. Le Centre de carrière organise ainsi régulièrement des événements qui permettent aux entreprises de faire la connaissance de leurs potentiel·le·s futur·e·s employé·e·s. Certains sont clairement orientés emploi. D’autres sont moins formels et visent surtout à la création d’un réseau professionnel.

Quand études riment avec expérience professionnelle 

La plupart des initiatives mises en place par le Centre de carrière reposent sur la participation volontaire des étudiant·e·s. Certain·e·s, en revanche, bénéficient d’un cursus qui prend déjà en compte leur employabilité. C’est le cas notamment de la filière Tourisme de la Haute Ecole de Gestion (HEG), dont le plan d’études cadre a été totalement revu il y a trois ans.Comment se préparer aux réalités du monde professionnel ? En y étant confronté avant de quitter les bancs d’école. « Dès le 4e semestre, nous collaborons avec des acteurs du domaine sur un projet de grande ampleur », note Domique Fumeaux, directeur de la HEG. Le dernier en date concernait la promotion de l’œnotourisme, en partenariat avec Valais/Wallis Promotion et l’Interprofession de la vigne et du vin du Valais.

Tout au long de leur Bachelor, les futur·e·s diplômé·e·s réalisent un portfolio, leur permettant de démontrer les projets qu’ils·elles ont mené et de mettre en avant leurs compétences. Quant au programme d’études, il est évolutif. « Nous essayons de modifier nos objectifs en fonction de ce que nous observons sur le marché », commente Dominique Fumeaux.N’y a-t-il pas un risque que la haute école en oublie sa mission principale d’éducation ? « Nous ne nous arrêtons pas aux besoins des entreprises du canton », rassure le directeur. « Pour cette réforme, nous avons mené une enquête auprès de diplômé·e·s qui ont quitté nos rangs il y a cinq à dix ans, d’entreprises, mais aussi d’anticipateurs des grandes évolutions que connaît le domaine. »

TEXTES PAR BERTRAND GIRARD - CAMPUS - SUPPLEMENT DU NOUVELLISTE

Different Things In Different Places

Durant trois jours, les étudiant·e·s du programme Master of Arts in Public Spheres (MAPS) de l'EDHEA présentent leurs travaux dans deux galeries de la vieille ville de Sion: la Grenette qui est dorénavant gérée par le centre artistique et culturel de la Ferme-Asile et la Grande Fontaine qui fermera ses portes dans le courant de l’année. Après avoir été, durant près de cinquante ans, un espace d’exposition phare en Valais, la Grande Fontaine reste ainsi fidèle à sa ligne, en soutenant le travail de jeunes artistes installé·e·s en Valais.

Parmi les autres programmes Master en art de Suisse romande, le MAPS se distingue depuis sa création par son caractère international. Accueillir chaque année des étudiant·e·s en provenance notamment d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud a largement contribué à son identité. La navigation entre les espaces géographiques est ainsi devenue une pratique courante au sein du MAPS qui fait de la «traduction» un enjeu clef du programme, non seulement sur le plan linguistique, mais aussi artistique, culturel et politique. Basé à Sierre, ce Master permet donc de multiplier les points de vue et les approches sur le Canton du Valais. Par son titre — Différentes choses à différents endroits — c’est bien cette multiplicité de regards et de démarches artistiques mise en résonance avec une diversité de sites et de lieux que l’exposition souligne.

Cette exposition réunit les étudiants·e·s des deux années du programme MAPS, en précisant que les travaux des étudiant·e·s de 1re année sont issus du séminaire «Media Sphere» conduit par l’artiste Jérôme Leuba, alors ceux de 2e année présentent leur travail en cours. A travers cette exposition, le public aura donc la possibilité de découvrir vingt-cinq démarches artistiques différentes, allant de la photographie au dessin ou à l’installation en passant par la performance et la vidéo, et qui traitent de thématiques comme l’identité, l’histoire, ou encore la mémoire.

Avec la participation de:MAPS 1Shatha Afify, Martín Baus, Flurina Brügger, Christophe Burgess, Marcia Domenjoz, Clément Lambelet, Cécile Monnier, Anica Lora Nizic, Yan Pavlík, Florian RubinMAPS 2Mohamed El Bakry, Alexander Fritz, Laure Gonthier, Emilie Gougain, Sawi Laila, Louis Levesque, Jonathan Levy Forcada, Stefanie Murray, Almendra Otta, Aline Paley, Juliana Stadelmann, Malgorzata Stankiewicz

Vernissagevendredi 20 janvier 18h—21hOuverturessamedi 21 janvier 10h—18hdimanche 22 janvier 13h—17h

Galerie la Grenette (Rue du Grand-Pont 24, Sion)Galerie Grande Fontaine (Rue de Savièse 4, Sion)

«Disposer de la place et des équipements nécessaires favorise la créativité.»

Après la Haute Ecole d’Ingénierie, la Haute Ecole de Santé et l’Ecole de Design et Haute Ecole d’Art déménageront ces prochaines années dans des locaux flambant neufs. Le directeur de la HES-SO Valais-Wallis François Seppey revient sur ces investissements.

Entre 350 et 400 millions de francs. C’est ce qu’aura investi le canton, d'ici à quelques années, pour construire de nouvelles infrastructures pour la HES-SO Valais-Wallis. La moitié de ce montant a déjà été engagé pour les emménagements de la Haute Ecole d’Ingénierie (HEI) sur le Campus Energypolis à Sion, et de la filière Physiothérapie dans ses nouveaux locaux à Loèche-les-Bains.

Deux autres projets majeurs sont déjà planifiés. A Champsec, le chantier du pôle Santé, qui rassemblera les cursus Bachelor en Soins infirmiers et les formations ES en Education de l’enfance et Maîtrise socioprofessionnelle, doit débuter tout prochainement. Au printemps, le Grand Conseil devrait se prononcer sur un créditd’objet pour le futur bâtiment de l’Ecole de Design et Haute Ecole d’Art ainsi que l’Ecole de couture prévu à Sierre.

Directeur de la HES-SO Valais-Wallis, François Seppey revient sur ces investissements.

Campus Energypolis, Sion

François Seppey, comment expliquez-vous ce soutien cantonal si important en quelques années ?C’est le fruit d’un travail qui dure depuis trente ans, avec la création de la plupart des écoles supérieures et l’ancrage du canton dans le paysage des hautes écoles. En 2015, les différentes entités existantes ont été rassemblées en une seule, autonome : la HES-SO Valais-Wallis. Il fallait dès lors que celle-ci puisse disposer d’outils de travail qui correspondent à ses besoins.De tels investissements, c’est tout de même un sacré signe de confiance !Le soutien du canton et des communes sites nous honore et nous engage. Il nous donne aussi une grande responsabilité implique que nos écoles soient correctement gérées et se développent. D’une certaine manière, nous devons aussi chercher à redonner à la société à travers l’utilité des projets de recherche que nous menons.

Qu’apportent réellement ces nouveaux bâtiments à vos futur·e·s diplômé·e·s ?Ils nous permettent de remplir notre mission de formation professionnalisante, en mettant à disposition des étudiant·e·s des outils qu’ils·elles retrouveront ensuite dans le monde du travail. Ces équipements servent aussi la recherche qui nourrit l’enseignement et lui permet de rester à jour et de correspondre aux besoins de l’économie, tout en facilitant le transfert de technologie vers le tissu socio-économique.

De l’extérieur, on a l’impression que le déménagement au Campus Energypolis a permis de créer une nouvelle dynamique au sein de la Haute Ecole d’Ingénierie. Qu’en pensez-vous ?Il ne faut pas négliger l’image de marque que renvoie ce campus, mais ça n’est pas la seule raison. Ce sont toujours les mêmes personnes qui y travaillent ! Mais quand vous évoluez dans un bâtiment dans lequel, physiquement, il n’y a pas beaucoup d’espace, il y a aussi moins de place pour de nouvelles idées. Vous êtes plus prudent, car vous vous retrouvez dans incertitude pouvoir mettre en œuvre vos projets. Disposer de la place et des équipements nécessaires favorise la créativité.

> Propos recueillis par BERTRAND GIRARD pour le supplément «CAMPUS» du Nouvelliste

> Photo Sacha Bittel