Processus durables en arts vivants
Musique et Arts de la scène
La permaculture, théorisée dans les années 1970, a pour aspiration de créer des habitats humains plus autonomes et durables. Cette conception vise prendre en compte les interconnexions inhérentes à tout contexte de vie et, ainsi, à augmenter sa capacité de productivité, de solidarité et de résilience. Principalement connue pour son utilisation en éco-agriculture, la permaculture est dès son origine développée pour une application dans tous les domaines de l'activité humaine. En transposant ses principes dans les pratiques artistiques, Grégory Stauffer explore les possibilités, au niveau individuel et collectif, de créer de nouveaux modèles de travail et d'inventer des savoir-faire et des vocabulaires pour tendre à un engagement artistique durable.
L'axe théorique de cette recherche explore les possibilités de mener des pratiques artistiques affranchies de l'idéologie capitaliste et de ses desseins d'expansions transhumanistes et spatiales. Il s'appuie notamment les travaux de Silvia Federici et de Bruno Latour. L'axe artistique s'inspire des travaux du sculpteur Andy Goldsworthy, de la chorégraphe Anna Halprin et des plasticiennes Marjetica Potrc et Marguerite Kahrl qui à leur manière ont éprouvé la création en dehors des contextes institutionnels classiques et réaffirmé un ancrage des gestes artistiques dans et pour la vie.
La recherche se déroulera en plein air de juin 2021 à mai 2022. Grégory Stauffer travaillera en partie seul, en partie en collaboration avec des artistes invité∙es, et en partie avec les étudiant·es de la promotion F du Bachelor en Contemporary Dance de La Manufacture. Il veut à terme constituer des contenus pédagogiques pratiques et conceptuels qui seront transmis dès l'automne 2022.
Description du projet sur le site Internet de La Manufacture