Contrôle de la qualité des médicaments dans les pays émergents
Fribourg
Les pays émergents ou en développement restent la cible prioritaire du trafic. Selon l’OMS, le taux de médicaments falsifiés est estimé entre 30% à 70% dans les pays africains. Sur un million de décès annuels dus au paludisme, 200’000 morts auraient pu être évités si les malades avaient été soignés avec de vrais médicaments. Les facteurs économiques font que les patients cherchent à se procurer des médicaments à plus faible coût via les marchés parallèles sans prendre conscience des risques encourus pour leur santé.
Les acteurs de terrain manquent de moyens et de formation. Sous forme de tablettes ou de capsules identiques en tout point à des produits pharmaceutiques homologués, les médicaments falsifiés ne contiennent pas le principe actif ou sont sous-dosés ou contiennent des substances toxiques. Aujourd’hui il est très difficile voire impossible de distinguer le vrai du faux médicament sur la base d’une simple observation visuelle. Face à cette complexité, les acteurs de terrain en mesure de lutter contre ce trafic (médecins, pharmaciens, douaniers, policiers, etc.) bénéficient rarement de moyens techniques et de formations adaptés.
C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un dispositif analytique répondant aux besoins des pays émergents et de mettre à disposition des autorités, des hôpitaux et des universités, un instrument de mesure simple et bon marché utilisant la technique d’électrophorèse capillaire couplée à une détection UV qui permette d’identifier et quantifier les principaux composés des produits incriminés.
Ce projet est financé par le programme E&TA.