Par Michèle Digier, étudiante en Microtechniques à la HE-Arc et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture
Il fallait bien commencer quelque part. Moi, j'ai choisi la micromécanique comme point de départ. Un métier de loin pas facile, mais très enrichissant et intéressant, qui, dans un second temps, m'a ouvert les portes pour la suite : mes études d'ingénieure.
Je ne vais jamais oublier le premier jour où je suis arrivée dans un atelier de mécanique. Je me sentais tellement petite, avec le bruit des machines et les noms des outils que je ne connaissais pas. Tout cela, accompagné du fait que je n'étais en Suisse que depuis 3 mois et que mon français n’était pas très développé à l’époque, rendait la situation vraiment difficile. Mais j’ai aussi découvert une résilience en moi-même et je me suis dit : je vais devenir micromécanicienne, même si ce jour-là, cela me paraissait impossible.
Ça n'a pas été un chemin facile, mais je ne regrette rien, et encore moins d'avoir choisi cet incroyable métier. Quand je travaille sur une machine d’usinage, une clé à six pans dans la poche, entourée de l’odeur de l’huile des machines, j'ai la sensation d'avoir des super-pouvoirs. Le fait de pouvoir usiner et créer tous les objets possibles… Je me sens vraiment incroyable.
La micromécanique m'a sensibilisée au fonctionnement des machines et aux différents processus d'usinage. Je ne le savais pas à l’époque, mais tous ces aspects me seront importants pour mes études d’ingénieure. Au moment de créer une pièce ou un objet, il ne suffit pas d’imaginer les fonctions ou l’aspect. Il y a toute une réflexion derrière pour choisir les bonnes méthodes de fabrication, les matériaux et le coût.
Devenir ingénieure a toujours été un rêve pour moi. J'ai toujours éprouvé une facilité pour les sciences pures, mais au-delà de cela, une fascination. Chaque fois que j'admire la nature, la technologie, l'architecture, je suis étonnée. Étonnée de voir qu'avec des équations et des chiffres, nous arrivons à décrire les événements autour de nous… N'est-ce pas juste incroyable ?
C'est cela qui m'a donné envie de devenir ingénieure : comprendre comment le monde fonctionne. C’est une curiosité qui ne s’arrête jamais, et cette curiosité me permet d’aller plus loin, toujours à la recherche de réponses aux questions. Et de cette façon, l’apprentissage arrive et la créativité se développe… Avec la créativité et les connaissances, je peux tout faire. Créer des objets, faire des calculs, trouver des solutions. C’est merveilleux.
Je suis tombée amoureuse de mon métier : ingénieure. S'il y a quelque chose à retenir de cet article, c’est ceci : n'arrête jamais de lutter pour tes rêves, peu importent les difficultés, peu importe la langue ou le temps que ça te prend. La seule chose qui vaille la peine, c’est de faire ce que tu aimes.
Et toi, voudrais-tu essayer un métier technique ? Si ça t’intéresse, je t’invite à nous suivre sur Instagram pour découvrir tous nos projets !