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"Le programme Former pour transformer a fait émergé des pratiques nouvelles"

Durabilité Publié le 20.05.2025. Mis à jour le 22.05.2025.

Au terme des quatre premières années du programme Former pour transformer, Marie du Pontavice, cheffe de projet à la Plateforme durabilité de la HES-SO, décrypte les avancées mais aussi les défis de l'intégration de la durabilité dans les enseignements.

Portrait Marie du Pontavice cheffe du projet Former pour Transformer

© Laurence Piaget-Dubuis

Le rapport d'évaluation des quatre premières années du programme Former pour transformer (2021-2024) vient d'être publié. Quelles sont pour vous les principales réalisations ?

Après quatre années de mise en œuvre, ce bilan marque un moment charnière. Le programme Former pour transformer a permis de démontrer qu’il est possible – et surtout nécessaire – d’accompagner les hautes écoles de la HES-SO dans la transformation de leurs formations face aux grands enjeux de notre époque.

Nous avons posé des bases solides : des outils concrets, des formations, des services d’accompagnement, une communauté engagée. Le programme a répondu à une demande réelle, parfois même urgente, de la part du terrain. Il a permis de faire émerger des pratiques nouvelles, plus actives, plus ouvertes, plus connectées aux réalités du monde.

Quels obstacles avez-vous rencontrés dans la mise en œuvre de cette transformation ?

Si beaucoup d’efforts ont déjà été fournis, ce bilan montre aussi que nous sommes encore loin d’un changement systémique. La dynamique repose encore trop souvent sur des personnes engagées mais isolées, qui avancent comme elles peuvent avec des contraintes fortes. Et pourtant, les signaux sont clairs : nous vivons une période de grande accélération – climatique, géopolitique, technologique – qui nous oblige à repenser en profondeur ce que nous transmettons, et comment nous le faisons.

Pourquoi est-il essentiel de poursuivre ce programme au-delà de ce premier cycle ?

Le programme Former pour transformer n’est pas une fin en soi. C’est un outil, au service des filières, des domaines, des hautes écoles. Il est là pour faciliter, pour soutenir, pour rendre possible ce qui, sans lui, reste souvent à l’état d’intention. Et c’est précisément parce que nous avons développé cette expertise, cette capacité d’écoute et d’adaptation, qu’il est essentiel de pouvoir continuer.

Nous ne savons pas exactement à quoi ressembleront les métiers de demain. Mais nous savons que nos étudiant·es auront besoin de repères, de compétences transversales, de capacité à naviguer dans l’incertitude. Et cela, c’est aussi notre responsabilité collective.

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Lire le rapport d'évaluation 2021-2024 du programme Former pour transformer