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Tutorapp, une app pour centraliser les cours d'appui

Interview Publié le 24.10.2024. Mis à jour le 23.10.2024.

Julien Violante et Maxime Chantemargue, étudiant et ancien étudiant à la HES-SO, ont développé Tutorapp, une application qui centralise les offres de cours d'appui. Leur objectif ? Simplifier la recherche de tutorat pour les élèves et les étudiant·es. Dans cette interview, ils nous expliquent comment leur projet, né pendant la pandémie, aide à connecter facilement les élèves et les tuteur·rices via cette plateforme gratuite.

De gauche à droite : Maxime Chantemargue et Julien Violante, développeurs de l'application Tutorapp.

Qu'est-ce que Tutorapp et quel est son objectif principal ?

C'est une application qui a pour but de connecter les personnes cherchant des cours d'appui avec celles qui en proposent, que ce soit en Suisse ou dans le monde entier. Pourquoi une application ? Parce qu'aujourd'hui, tout le monde a un téléphone et c'est donc plus simple de rechercher des cours d'appui ou du tutorat via une app. Notre rôle, c'est simplement de mettre en relation les personnes. Une fois qu'elles sont en contact, elles décident des modalités : où et quand le cours se déroule, que ce soit en présentiel ou en distanciel.

Comment l'idée de Tutorapp vous est-elle venue ?

Pendant la période du COVID, nous nous ennuyions un peu. Un soir, nous nous sommes dits que nous pourrions peut-être créer quelque chose. Nous avons réalisé que nos petites sœurs avaient du mal à suivre les cours et avaient besoin d'appui. Nous entendions aussi dans les médias que certains élèves décrochaient. Nous avons alors pensé à créer un espace où il serait plus simple de trouver des cours d'appui. 

Comment fonctionne l'application pour les utilisateur·trices ?

Le principe est très simple. Si je cherche un cours d'appui, je me connecte sur l'application. Je peux voir l'offre actuelle sans devoir créer un compte. Si un cours m'intéresse, je peux m'inscrire et cette inscription enverra une notification à l'enseignant·e qui a posté l'offre. Si je veux, par exemple, donner un cours, il suffit de créer un compte, de proposer mon offre, comme des cours de maths ou d'informatique, et de préciser le niveau auquel j'enseigne ainsi qu'une brève description. L'application est gratuite pour les utilisateur·trices, mais chaque tuteur·trice fixe le prix de ses cours.

Le service est gratuit pour les utilisateur·trices. Comment envisagez-vous la rentabilité ?

Actuellement, l'application est gratuite pour les utilisateur·trices et les enseignant·es. Cependant, à l'avenir, nous envisageons peut-être de proposer une version premium, mais uniquement pour les tuteur·rices, qui eux·elles gagnent de l'argent en donnant des cours. Pour les étudiant·es, l'accès restera toujours gratuit, car nous comprenons à quel point la vie d'étudiant·e peut être chère.

Où l'application est-elle disponible ?

L'application est disponible dans le monde entier. Par exemple, si un tuteur·rice crée une offre en Italie, en France ou en Suisse, dès qu'elle est publiée, elle est visible dans ce pays. Les utilisateur·rices aux alentours peuvent alors se connecter et consulter cette offre. Actuellement, nous avons environ 2000 utilisateur·trices, dont 200 sont actif·ves chaque mois. Nous visons 5000 utilisateur·trices d'ici la fin de l'année.

Quel rôle ont joué vos études dans ce projet ?

(Réponse de Maxime Chantemargue) Je viens de terminer mes études en Informatique et systèmes de Communication, orientation Sécurite informatique à la HEIG-VD à Yverdon. Pendant ma formation, j'ai acquis les compétences nécessaires pour développer une application mobile sécurisée et gérer les systèmes de stockage de données. Cela m'a permis de créer Tutorapp. Mon collègue Julien, lui, est étudiant en Architecture, donc ce n'était pas directement lié, mais il a a pu mettre à profit ses compétences en gestion et présentation de projet.

Avez-vous reçu des soutiens pour lancer l'application ?

Oui, nous avons principalement approché des services publics liés à l'éducation. Stéphane Coppey, le président de notre ville (Monthey), nous a aidés en nous mettant en contact avec le directeur des écoles Michael Morisod qui a beaucoup apprécié l'idée et nous a ouvert des portes. Grâce à cela, nous avons pu faire connaître Tutorapp dans plusieurs écoles.

Quelles sont vos ambitions pour l'avenir de Tutorapp ?

Nous envisageons de développer encore plus l'application. L'idée est d'étendre l'usage de Tutorapp à un maximum d'écoles, car c'est là que les besoins sont les plus importants. Le but, c'est de continuer à faire évoluer l'application pour que, dès que quelqu'un cherche un cours d'appui ou souhaite en donner, il pense directement à Tutorapp. Nous espérons aussi que les écoles et les organisations éducatives continueront à nous soutenir, car notre service aide autant les élèves que les tuteur·trices.