DE

Expérience de guérsion des personnes trans et non-binaires : recherche création particiaptive

Santé

Mathieu Turcotte

Cette thèse explore en quoi l’art du drag peut être une expérience de guérison pour les personnes trans* et non binaires face aux discriminations du système de santé, en articulant recherche, création et soin. Elle prend naissance dans un parcours marqué par l’observation des mécanismes d’exclusion et de normalisation qui traversent les institutions de santé. Par l’ethnodrag (une méthode qui croise ethnographie critique, ethnodrame et action participative) la recherche explore comment les performances drag deviennent des actes de vérité, de soin et de résistance face aux dispositifs normatifs du système de santé. Le projet Healing Drag réunit sept artistes trans* et non binaires qui co-construisent, à travers des ateliers et des performances, une réflexion collective sur le corps, la vulnérabilité et le soin. La recherche s’inscrit dans une logique d’action locale et communautaire, en dialogue avec des professionnel·le·x·s de la santé, des institutions et des publics variés.

Le projet interroge la possibilité d’un soin queer. En mobilisant la scène comme espace de parole et de résistance, il questionne le rapport entre art, savoir et guérison. La performance devient un lieu de rencontre où les trajectoire en situation de marginalité se transforment en savoirs partagés. Par la création, les artistes revisitent leurs blessures, leurs désirs et leurs identités, tout en rendant visible la puissance politique du sensible.

En parallèle, la recherche examine comment les pratiques de soin peuvent être traversées par des logiques de pouvoir et comment elles peuvent être réinventées à partir d’une approche incarnée, critique et inclusive. Cette thèse défend l’idée que la guérison ne relève pas seulement du médical, mais d’un processus collectif, esthétique et relationnel, où le corps devient un lieu de résistance et de création de sens.