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Contrairement au personnel, les personnes aux études ne sont pas protégées contre le harcèlement par la Loi sur le travail.

Le harcèlement présente certaines spécificités dans l’enseignement supérieur: d’une part la relation entre enseignant·es et étudiant·es est asymétrique en termes de pouvoir. D’autre part, sur les lieux de stage ou de formation pratique, les personnes aux études sont prises dans un lien de double dépendance vis-à-vis de l’entreprise ou de l’institution d’accueil ainsi que de l’établissement de formation, les exposant à des risques dans les deux milieux.

La HES⁠-⁠SO reconnait ces risques et les prend très au sérieux. Nous manquons encore de chiffres mais certaines estimations montrent qu’au sein de la population étudiante, la proportion de femmes victimes de harcèlement sexuel, sexiste ou moral dans le cadre de leur formation s’élève à un taux compris entre 15% à 20%, et celle des hommes 3 à 5%. Ramené à l’échelle de la HES⁠-⁠SO, cela représente plus de 1600 étudiantes et environ 300 étudiants. Toutes les personnes sont potentiellement concernées mais les femmes et les minorités (notamment LGBTIQ+ et les personnes issues de la migration, racisées, ou en situation précaire) sont les plus touchées.