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Le cours de Smart Food Processing

Publié le 06.05.2024. Mis à jour le 06.05.2024.

Zoom sur un aspect plus technique de la formation

Par Lucie Constantin, étudiante en technologies du vivant à la HEI-Valais et ambassadrice du domaine Ingénierie et Architecture

Vous me voyez souvent cuisiner, imaginer des processus de recettes ou organiser des tests d’analyse sensorielle. J’aimerais maintenant vous parler d’un aspect plus technique de ma formation. « Smart Food Processing », ou traitement intelligent des aliments, est un cours dans lequel nous apprenons les différentes techniques de transformation, conservation, et amélioration des aliments. Ce domaine se focalise sur les aspects techniques, liés au fonctionnement des machines. L'objectif est d'optimiser l'efficacité des machines, pour accroître la production et réduire les coûts.

De plus, il s'agit d'améliorer la qualité des aliments et de développer des techniques de transformation innovantes qui répondent aux enjeux écologiques actuels. Dans le cadre de ce cours, nous avons également des travaux pratiques. Les professeur·es nous donnent un thème, souvent lié directement avec leurs travaux de recherche, et nous avons deux semaines pour organiser nous-mêmes le planning des expériences. C’est une excellente opportunité de pouvoir travailler en autonomie, d’apprendre à s’organiser et à faire face aux imprévus. C’est également une excellente préparation pour les travaux de fin de diplôme et pour la gestion de projets de manière générale.

Durant ces travaux pratiques j’ai par exemple travaillé sur la microfiltration à flux tangentiel. C’est une technique qui consiste à utiliser des membranes semi-perméables pour filtrer les particules, permettant la concentration de composés et l'élimination des contaminants. Contrairement à la filtration conventionnelle, où le fluide traverse le filtre perpendiculairement à sa surface, dans la filtration à flux croisé, le fluide circule parallèlement à la surface du filtre, créant ainsi un mouvement continu qui réduit l'accumulation excessive de particules sur le filtre.

Cette méthode est par exemple efficace pour réduire la contamination microbienne dans les aliments liquides, tout en préservant les attributs nutritionnels et sensoriels essentiels. La microfiltration est donc une alternative aux traitements thermiques classiques qui minimise la dénaturation des protéines liée à la chaleur, ce qui est crucial pour maintenir la qualité des produits.

Dans le cadre de notre travail pratique, nous avons testé l’efficacité de cette technique sur une solution de protéines de pois, afin d’obtenir un lait végétal protéiné. Le but était d’optimiser les paramètres de la filtration comme le débit, la taille de la maille du filtre, ou la pression dans la membrane, pour être le plus efficace possible, et réduire le temps et les coûts de production. C’était vraiment intéressant de pouvoir travailler en autonomie et de pouvoir appliquer la théorie sur un cas pratique concret comme celui-ci.

Si tu souhaites en savoir plus sur ma formation ou que les métiers de l’ingénierie t’intéressent, tu peux suivre notre compte Instagram Ingénieuse.ch, sur lequel nous publions régulièrement des vidéos et photos de notre quotidien d’étudiantes.