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Revue REISO : La précarité, une responsabilité individuelle ?

Publié le 04.02.2020. Mis à jour le 05.05.2021.

Jean-Pierre Tabin, professeur à la Haute école de travail social et de la santé | EESP | Lausanne, revient dans la revue REISO sur la polémique rendant une mère responsable de sa précarité. Cette logique a des racines profondes qui perdurent aujourd’hui. Y compris en Suisse.

Dans une récente émission TV, une commentatrice a tenu le discours suivant: « Je ne connais pas le parcours de vie de cette dame, qu’est-ce qu’elle a fait pour se retrouver au Smic [le salaire minimum en France] ? Est-ce qu’elle a bien travaillé à l’école ? Est-ce qu’elle a suivi des études ? Et puis si on est au Smic, il ne faut peut-être pas divorcer dans ces cas-là… »


RESPONSABILITÉ INDIVIDUELLE ? Son message peut donc se résumer ainsi: pour éviter la pauvreté, travaillez bien à l’école, faites des études et ne brisez pas votre union conjugale.


L’hypothèse derrière ce raisonnement, qui réserve le droit de divorcer aux classes moyennes et supérieures, est que la situation économique s’explique par le comportement. Rien de neuf. On trouve depuis belle lurette pléthore de documents publics ou privés stigmatisant le manque d’assiduité au travail et le comportement matrimonial des pauvres."

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