Souvent mal évaluée et insuffisamment traitée, la douleur n’est pourtant pas une fatalité de l’âge! Une évaluation globale et un plan de soins coordonnés par l’infirmière peut améliorer tant l’état de santé que l’autonomie de la personne.
La douleur est une problématique fréquente chez la personne âgée et peut avoir de graves répercussions sur la qualité de vie. Evoquons en particulier l’incapacité physique, le déclin fonctionnel, la perte d’autonomie, l’isolement social et la dépression. Selon la littérature, la douleur chronique touche entre 40% et 75% des personnes vivant à domicile et près de 90% des personnes institutionnalisées. En contexte hospitalier, la prévalence de la douleur est également élevée, affectant entre 44% et 88% des patients.
Selon l’Office fédéral de la statistique, la population âgée de 65 ans et plus va augmenter de 84% d’ici à 2045. Ce phénomène est dû principalement à la diminution des naissances, à l’augmentation de l’espérance de vie et au vieillissement de la génération du baby boom. Ainsi, dans vingt-cinq ans, la Suisse comptera 2.7 millions de personnes âgées de 65 ans et plus, contre 1.5 million en 2014. Étant donné que la prévalence de la douleur augmente avec l’âge, les professionnels de la santé seront de plus en plus souvent confrontés à cette problématique.
Par Carla Gomez da Rocha, infirmière MScSI, adjointe scientifique à la Haute école de santé, HES-SO Valais-Wallis.