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L’entreprenariat en ingénierie

Publié le 28.09.2023. Mis à jour le 28.09.2023.

Une possibilité après les études?

Par Olivia Loup, étudiante en génie électrique à la HEIG-VD et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture.

Suite aux études, plusieurs voies s’ouvrent: chef·fe de projet, employé·e, poursuite des études, et bien d’autres encore. Parmi ces voies, une commence à s’ouvrir sur un chemin sinueux : l’entreprenariat. Et pourquoi ne pas devenir sa ou son propre patron·ne par le biais d’une start-up ? C’est la voie dont j’ai voulu plus en apprendre afin d’avoir réellement toutes les cartes en mains pour choisir mon avenir.

Quand nous pensons à l’entreprenariat avec des ingénieur·es, mis à part les clichés d’une équipe de jeunes travaillant dans un garage, cela donne quoi ? A la suite de discussions avec mes homologues de cours, la plupart ont un regard mitigé, voire désapprobateur. Pour elles et eux, ce n’est pas un chemin réellement stable ou trop incertain en vue du nombre de start-up se cassant la figure. D’autres se disent que pourquoi pas et certain·es n’ont pas réellement d’avis tranché.

Etant donné qu’il n’y a pas de cours donné dans ma filière centré sur le business de l’entreprenariat, j’ai suivi un cours supplémentaire donné à la HEIG-VD à ce sujet. Durant ce cours, j’ai pu suivre une start-up, présente à l’école, développant une technologie. Suite à cela, j’ai aussi participé au Crunch, soit une semaine à développer une potentielle nouvelle start-up par le biais d’une meilleure définition de son but, de la recherche de son marché ou public cible et d’un budget. A préciser que celle-ci ne développait pas forcément une technologie. Dans mon cas, mon groupe avait pour but de trouver une meilleure solution de production et stockage de l’hydrogène verte.

Qu’ai-je pu tirer de ces différentes expériences de l’entreprenariat ? Quelle est ma vision d’ingénieure sur la question ? Pour commencer, avec ma vision très technique, j’ai du mal à assimiler que la technologie n’a pas besoin d’être complète pour commencer à la vendre. En effet, c’est un travail très pluridisciplinaire et pour mieux avancer, il n’est pas envisageable de se mettre à 100% sur une seule partie du projet. De plus, un autre aspect me dérangeant est le fait qu’une grande partie de la vente se base sur un bon discours et sur la meilleure manière de se vendre. Sinon, j’ai pu remarquer l’importance d’une bonne équipe soudée avec des connaissances variées. De plus, mis à part les soft skills, j’ai également pu en apprendre plus sur de nombreux aspects à traiter tels que le budget, la recherche de fonds ou encore les aspects juridiques et la protection des connaissances techniques.

Si je devais résumer mon parcours de l’entreprenariat, je dirais que c’est un chemin quelque peu tortueux, menant face à tous ses doutes, qui remet en cause beaucoup d’aspects de notre vie mais développe un mental d’acier pour aller de l’avant. Il s’agit également d’une grande représentation de sa liberté en fixant ses propres limites, avec la possibilité d’amener des éléments nouveaux. Je ne suis donc pas encore sûre et certaine que cela sera ma voie mais c’est une porte qui vaudrait surement la peine d’être à nouveau ouverte.

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