Evaluation des méthodes d'intervention non médicamenteuses : Volet 1 - effets de la combinaison tDCS et biofeedback
Health
Ces dernières années ont vu l’émergence de méthodes d’interventions non médicamenteuses [IMN] innovantes, à visée préventive, thérapeutique, ou palliative.
Si ces méthodes peuvent s’avérer une véritable alternative à des prises en soin plus lourdes, elles souffrent souvent d’une absence d’investigation rigoureuse et systématique afin de quantifier et d’objectiver leurs effets réels.
En associant les expertises complémentaires d’équipes issues des trois universités partenaires, le projet consistera à développer un protocole destiné à identifier les effets des IMN et les facteurs qui les potentialisent en combinant des mesures au niveau physiologique, psychologique, et socio-anthropologique. A notre connaissance, la combinaison des études psychophysiologiques et socio-anthropologiques est également rare, ce projet permet de combiner ces approches pour la première fois dans le cadre de l ‘étude des INM.
Notre approche combine trois niveaux d’analyse :
- L’identification des mécanismes psychophysiologiques.
- La détermination, dans une perspective de médecine individualisée, du poids des facteurs individuels (endophénotypes).
- La mesure de l’acceptabilité et de l’observance, dans une perspective de socio-anthropologie médicale. Cette perspective vise à documenter les représentations sociales des méthodes utilisées (comprenant également leurs éventuelles logiques de réticences et de doutes et leurs perspectives critiques).
Synthèse des résultats de la collaboration
Le protocole portant sur le projet a été élaboré. Tous les paramètres relatifs aux mesures psychophysiologiques permettant de collecter les données ont été finalisés en 2024, notamment par Sephora Minoz, collaboratrice du Prof. Pascal Hot et Mathias Boyer-Brosseau, collaborateur du Prof. Simon Rigoulot. Le protocole élaboré est novateur, et Sephora Minoz ainsi que Mathias Boyer-Brosseau se sont assuré·e·s, lors d’un séjour de deux semaines de cette dernière au sein de l’UQTR, de l’adéquation et du fonctionnement du matériel de mesure. Elle a également formé le personnel présent sur le site de l’UQTR. Rachel Démolis s’est également rendue, durant 10 jours, au sein du laboratoire de cognition de l’UQTR, permettant l’ajustement du protocole et assurant la prise en considération des exigences scientifiques socio-anthropologiques. Elle a également effectué une première séance de formation auprès d’une collaboratrice de l’UQTR. Le projet est arrivé à maturité et a obtenu l’approbation du comité d’éthique, marquant l’accomplissement des objectifs visés dans le cadre de la première phase de cette collaboration.
Prochaines étapes
L’objectif d’élaboration d’un protocole innovant impliquant des partenaires internationaux au sein de différentes disciplines étant atteint, la prochaine étape consiste à déposer des demandes de financements auprès de différentes instances afin de mener à bien cette étude, dans un contexte où les interventions non médicamenteuses s’inscrivent dans la stratégie de recherche et d’innovation en santé mondiale.