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DRY50 - Drought Research at Yvorne 2050

Ingénierie et Architecture

Cette expérience vise à mieux comprendre les effets de différents régimes pluviométriques sur la vigne, l’enherbement, le sol et les interactions entre ces trois différents compartiments grâce à la simulation de différents scenarios climatiques futurs.

Dispositifs expérimentaux installés dans le vignoble d’Yvorne pour simuler des épisodes de sècheresse estivale.

Face aux incertitudes grandissantes liées aux effets du réchauffement climatique sur les vignobles, l’association Yvorne Grandeur Nature et la HES-SO Changins, en collaboration avec Agroscope et l’Université de Fribourg, ont contribué à mettre en place l’expérience DRY50 – Drought Research at Yvorne 2050. Une expérience innovante et inédite qui consiste à tester l’impact d’épisodes de sécheresse sur le sol, son microbiome, la flore viticole, la physiologie de la vigne, la qualité des baies et des vins.

Pour réaliser cela, au printemps 2024, quatre tunnels maraîchers ont été installés dans le vignoble d’Yvorne pour simuler différentes conditions hydriques. Sous ces abris, des parcelles expérimentales sont soumises à trois régimes d'apport en eau distincts : 1) Un apport d'eau correspondant aux moyennes des précipitations enregistrées à Yvorne ces 20 dernières années ; 2) Un régime de stress hydrique élevé, basé sur les projections climatiques de 2085 ; 3) Un stress hydrique sévère, plus extrême que les projections. La variété de raisin en cours d’étude est le Chasselas.

Depuis le lancement de l'expérience en avril 2024, de nombreuses mesures ont été réalisées dans le but de mieux comprendre l’effet des différents stress hydriques. Parallèlement, l’humidité et la température du sol et de l'air sont mesurées en continu. Les mesures seront réalisées durant une période de trois ans (2024-2026).

Ces données permettront de mieux comprendre le fonctionnement global de l’écosystème viticole dans des conditions de sécheresse. Cette expérience hautement instrumentalisée fournira de précieuses informations agronomiques et environnementales à la communauté scientifique, aux professionnels de la viticulture et au grand public. Ils permettront également de mieux anticiper les adaptations agronomiques nécessaires pour atténuer les effets des épisodes de sécheresse. Le projet, financé par la Fondation Hoffmann est réalisé dans le cadre du travail de thèse de Serena Fantasia. Ce travail de doctorat est supervisé conjointement par l’Université de Fribourg et la HES de Changins.