Le Square Kilometre Array sera construit ces prochaines années sur deux sites : l’un en Afrique du Sud, avec 130 antennes de 15 mètres de diamètre, et l’autre en Australie de l’Ouest, qui comptera 130'000 antennes de type TV.
Treize pays sont actuellement impliqués, et la Suisse devrait également se joindre à l’aventure. Premier pas en ce sens, l’EPFL vient de se voir accorder le statut de membre du comité d’organisation (SKAO). Elle sera chargée de coordonner les contributions de la communauté scientifique suisse au projet composée de la HES-SO, les universités de Genève, Zurich et Berne, ETH Zurich, Swiss National Supercomputing Centre (CSCS), Fachhochschule Nordwestschweiz (FHNW), le Planetarium - Verkehrshaus der Schweiz, à Lucerne, et l’EPFL.
Le SKA ne présente pas seulement un grand intérêt pour les astronomes et les physiciens, mais il représente aussi un moteur d’innovation technologique et industrielle. La HES-SO se réjouit de l’implication de plusieurs hautes écoles et de la contribution de premier plan et de ses chercheuses et chercheurs dans le développement de cette ambitieuse infrastructure technologique pour l’astronomie radio.
Le principe du SKA
Le SKA est conçu pour détecter les ondes radio émanant des objets célestes, soit le même type d’émissions qu’utilisent nos « smartphones ». Le ciel vu avec les ondes radios apparait bien différent qu’en lumière visible.
« Ce nouveau télescope haute performance va nous offrir une nouvelle vision de l’Univers », décrit Jean-Paul Kneib, directeur du Laboratoire d’astrophysique de l’EPFL, qui dirige aussi le consortium de scientifiques intéressés au projet. « Le SKA pourra par exemple repérer des systèmes planétaires en formation, des galaxies entourées de gaz d’hydrogène , ou encore des trous noirs présents au centre de galaxies situées à des milliards d’années-lumière. »
La communauté scientifique et les entreprises suisses
L’EPFL est désormais membre du SKAO, dont la tâche est de superviser la conception du télescope jusqu’à l’achèvement de sa transition en Observatoire international, qui devrait avoir lieu courant 2020. Le Conseil fédéral a récemment lancé un premier débat au parlement sur la possible adhésion du pays en tant que membre à part entière.
« Cette adhésion profitera à toute la communauté scientifique suisse et ouvrira de nouvelles perspectives aux entreprises affirme Xavier Reymond, directeur du secteur Organisations internationales de recherche du Secrétariat d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI)