À compter du XIXe siècle, les différentes spécialités médicales s’intéressent à la problématique de l’alcool(isme), en s’alliant ou en se confrontant à d’autres instances de pouvoir, en premier lieu le droit et la justice. Ce colloque vise à interroger de quelles façons la médecine et la psychiatrie participent à la gestion différentielle des illégalismes en matière d’alcool(isme). Ce concept, forgé par Michel Foucault, invite à déconstruire les catégories juridiques prétendument neutres et universelles. Attribuées à des déterminants individuels, les transgressions font l’objet d’un traitement différentiel selon le genre, la classe sociale, la race ou encore l’âge.
Inscrit dans l’essor des drinking studies, cet événement abordera quatre grandes thématiques :
I - Excès, modération et abstinence : la fabrique conflictuelle des normes dans les champs médical et politique
II - La gestion de la consommation d’alcool et des désordres sociaux dans les contextes coloniaux, au sein des collectivités et par les institutions socio-sanitaires
III - Masculinités, féminités et classes sociales : déclinaisons normatives des pratiques du boire
IV - Retour sur les controverses et les campagnes prophylactiques liées à l’absinthe
A cette occasion, seront présentées des recherches récentes en histoire, sociologie, anthropologie et études littéraires portant sur des contextes diversifiés : Suisse, France, Allemagne, Portugal, Canada, Algérie et Chine.
Inscriptions, programme et informations pratiques sur le site de HESAV.