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Prix de la relève de la société suisse de travail social

Publié le 20.11.2019. Mis à jour le 05.05.2021.

En 2019, le prix a été attribué à Charlotte Jeanrenaud, diplômée en Master of Arts en Travail Social pour son travail de mémoire. Une étude qui invite à repenser la notion traditionnelle de deuil de manière collective.

L’objet de recherche se focalise sur le décès des usagères et usagers, plus précisément nommés «personnes concernées», au sein d’un office cantonal de curatelles et de tutelles professionnelles. Sachant qu’un tel décès engendre la fin immédiate du mandat de curatelle, il s’agit de questionner, d’une part, les vécus et les pratiques des professionnelles et professionnels lorsqu’elles et ils sont confrontés à cette situation et d’autre part, d’en saisir les éventuelles actions et/ou interactions collectives et/ou institutionnelles. 

Mieux connaître la lauréate et son parcours

Quel est le parcours de l'étudiante (avant et après MATS également) ?

Charlotte Jeanrenaud a obtenu un Bachelor en travail social en 2012. Après une expérience en tant qu’assistante sociale dans le canton de Neuchâtel, elle a occupé un poste d’assistante HES en parallèle à sa formation de niveau Master. Elle a réalisé un parcours brillant au MATS, récompensé par un prix en 2017. Elle a été engagée en qualité de chargée de recherche à l’EESP et a participé à des projets de recherche scientifique principalement axés sur les politiques sociales et la précarité. Elle a notamment co-rédigé un article publié dans la revue spécialisée REISO, paru le 26 août 2019 « Un collectif 2.0 pour les sans-abris à Lausanne ». Elle est aussi l’auteure d’un article tiré de son travail de master, intitulé « le mandat de curatelle à l’épreuve de la mort » qui paraîtra dans l’ouvrage collectif « L’accompagnement social et la mort » (dir. Marc-Antoine Berthod et António Magalhães de Almeida). Elle a repris une activité professionnelle sur le terrain comme travailleuse sociale.

Comment la filière MATS permet la réalisation de ce genre de projets?

Les étudiant·es du MATS sont invité·es tout au long de leur cursus de formation à penser un travail de recherche qui deviendra pour eux et elles une sorte de carte de visite leur permettant de poursuivre leurs objectifs professionnels. Des ateliers de recherche thématiques, se déroulant sur une année, offrent aux étudiant·es l’opportunité de réaliser des expériences de recherche encadrées et de développer des compétences de chercheuses et chercheurs expert·es en travail social qu’ils et elles sont ensuite amené à mobiliser et renforcer à travers leur travaux personnels. Les travaux de master représentent 1/3 des crédits ECTS de la formation MATS, ils sont l’aboutissement de la formation et le témoin des apprentissages réalisés par les étudiant·es.

Quelle est l'importance d'avoir eu une telle distinction?

En s’intéressant aux travaux de recherche de jeunes diplômé·es, la Société suisse de travail social (SSTS) valorise et soutien à la fois la recherche et la formation. Ce prix constitue une reconnaissance de la qualité du travail fourni et ouvre sur un vaste réseau national et international de praticien-ne-s et de chercheurs et chercheuses intéressé·es à soutenir et développer le travail social en qualité de discipline. En sus de la qualité scientifique, ce prix récompense également la dimension innovante des travaux. Ainsi, une telle distinction donne crédit au sujet traité non uniquement pour sa dimension scientifique, mais bel et bien, pour son implication novatrice dans la pratique du travail social. En suivant cet objectif, la SSTS se fait créatrice de ponts entre le monde professionnel et le monde scientifique, tant combien importants pour le domaine du travail social.