Faire de la recherche un bien public
Avec plus de 130 participant·es provenant des différentes hautes écoles et domaines de la HES‑SO, les Journées Open science ont permis des échanges riches entre les divers acteur·trices impliqué·es dans le tournant majeur que représente cette nouvelle façon de faire de la recherche et d’en présenter les résultats. La stratégie nationale Open science, suivie par la HES‑SO, prévoit que 100% des publications scientifiques issues de recherches financées par des fonds publics soient disponibles en Open Access d’ici à 2024. Elle demande aussi que toutes les données de recherche soient accessibles aussi largement que possible. La volonté de faire de la recherche un bien public, de démocratiser le savoir, est au cœur de ce changement de paradigme.
L’Open science, un chantier à la croisée de divers métiers
Ces journées, consacrées pour l’une à l’Open data et l’autre à l’Open access, ont mis en évidence l’énorme chantier que représente la mise en pratique de l’Open science. Celle-ci nécessite l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences non seulement pour les chercheuses et chercheurs mais aussi pour les autres acteur·trices impliqué·es de près ou de loin : services de soutien à la recherche, services juridiques, informatiques et bibliothèques.
Faire de l’Open science nécessite désormais de planifier la gestion de tout le cycle de vie des données de recherche, de respecter les grands principes juridiques de la protection des données, de pouvoir anonymiser ou pseudonymiser ses sets de données, d’affronter les problèmes éthiques, d’échanger des informations en toute sécurité, de trouver la bonne infrastructure d’archivage des données ainsi que la bonne voie d’Open access parmi toutes celles que proposent les différentes revues, d’échapper aux éditeurs prédateurs ou encore de pouvoir négocier ses droits face aux éditeurs et la liste est encore longue.
Les grands défis de l’Open science pour la HES-SO
Pour la Vice-rectrice Recherche et Innovation, Christine Pirinoli, le grand défi de l’Open science pour une institution aussi complexe que la HES-SO est double. Il s’agit, d’une part, de parvenir à mutualiser les ressources, les connaissances et les infrastructures de ces différents corps de métiers situés dans 28 hautes écoles réparties dans sept cantons. Et, d’autre part, de prendre en compte les cultures disciplinaires fort variées afin que l’Open science puisse s’appliquer en toute cohérence. Le bilan des deux Journées est extrêmement positif. Elles ont permis les échanges préalables indispensables pour regarder ces défis de face.