Par Thao Nhi La, étudiante en microtechnique à la HEIG-VD et ambassadrice du domaine Ingénierie et Architecture
Après 5 ans d'études dans l'ingénierie dont 9 mois au sein d'ingenieuse.ch, il est temps de vous dévoiler mon parcours en tant que femme dans le domaine de l'ingénierie: 5 années d’études en microtechnique que je découperais en deux parties. J'ai commencé l'EPFL après mon gymnase, suite à un rendez-vous avec une conseillère en orientation. Je savais déjà que les matières scientifiques et techniques m'intéressaient bien.
J’ai choisi la microtechnique, filière polyvalente qui me permettait de toucher à plusieurs domaines différents : l’électronique, la mécanique, l’informatique, et bien d’autres encore. Le début était rude sur plusieurs niveaux. Les cours étaient extrêmement denses et rapides et la charge de travail était conséquente. Malheureusement, je n’ai pas réussi mon premier semestre et je suis donc passée par le cours de mise à niveau qui m'a permis de faire de très belles rencontres. J'ai pu retenter ma première année suite à l'obtention de bonnes notes.
Lorsque j’ai repris les cours de première année, je me suis à nouveau sentie surmenée. J’avais beaucoup de doutes concernant mes futures études: j’ai alors décidé de me diriger vers la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD).
J’ai commencé par une Année Préparatoire Future Ingénieure, qui représente un programme novateur – alternatif à l’année de pratique exigée pour une admission dans une haute école spécialisée. Lors de cette année préparatoire j’ai eu la chance de pouvoir faire un stage en ingénierie à la Saline de Bex. Cette première expérience dans le domaine de l’ingénierie reste très importante pour moi, avec des collègues très bienveillant·es.
À la suite de ce stage j’ai commencé mes 3 ans de Bachelor à la HEIG-VD. La première année a été intéressante et plus accessible. Grâce à l’EPFL, j’avais tout de même acquis énormément de savoir qui m’a permis de passer une première année à la HEIG-VD bien plus sereine. Les deux années suivantes se sont globalement bien déroulées mais le travail ne manquait pas.
Malgré les changements de directions, les difficultés et les doutes, ces 5 années ont été toutes très instructives. J’ai eu l’occasion de travailler sur divers projets, seule ou en équipe. Par exemple, le projet multidisciplinaire à la HEIG-VD m’a appris à collaborer avec une équipe composée de personnes qui n’avaient pas le même parcours et par conséquent, pas les mêmes connaissances que moi.
Un autre projet intéressant sur lequel j’ai travaillé est une technologie innovante permettant de mesurer les ondes électromagnétiques provenant d’appareils tels que nos téléphones portables. Ce projet a été étudié lors de la semaine du CRUNCH, semaine où les étudiant·es sont groupé·es avec d’autres personnes de filières différentes et doivent travailler sur une thématique donnée. Lors de cette semaine j’ai pu découvrir les différentes étapes d’un projet entrepreneurial.
Tout au long de ces années, je me suis posée énormément de questions concernant mes études mais également concernant ma position en tant que femme dans le domaine de l’ingénierie. Par exemple, contrairement à une grande partie de mes collègues masculins, je n’ai pas été initiée à la mécanique, la construction, ou autres domaines techniques dès mon enfance. Cependant, je suis persuadée que tout le monde a sa place dans le domaine de l’ingénierie et que la diversité fructifie énormément les réflexions et les idées. Je vous encourage fortement à essayer même si vous n’êtes pas sûr·es du chemin !
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