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La colocation pour apprendre l'indépendance

Publié le 06.02.2019. Mis à jour le 05.05.2021.

Pour son mémoire de Master HES-SO en Travail social, Laure Infante s'est plongée dans le quotidien des jeunes adultes en colocation. Un univers parfois loin de l'image de la série «Friends». Un article à lire dans la revue d'information sociale REISO.

Laure Infante s'est intéressée précisément à une institution publique genevoise proposant des chambres dans des logements en colocation, dont les conditions d’accès sont liées à un projet de formation ou de premier emploi pour des jeunes adultes entre 18 et 25 ans. Un éducateur soutient également les locataires à raison d'un entretien collectif ou individuel par mois.

Laure Infante observe que les difficultés de la colocation «relèvent avant tout de l’organisation commune, du respect des uns envers les autres et de la gestion de différents conflits souvent en lien avec la répartition des espaces communs.» 

En recherche d'intimité, les colocataires ont donc parfois tendance «à investir leur chambre de façon spectaculaire». Les espaces communs deviennent de simples lieux de passage.

Quant à la visite des éducateurs, elle est perçue comme un «contrôle» permettant de s’assurer de l’évolution de la situation des jeunes et de l’hygiène de l’appartement.

Pourtant le rôle de l'éducateur est plus large. «Il n’est pas rare que les locataires attendent le travailleur social pour régler des aspects administratifs qu’ils comprennent mal.» L'éducateur fait également office de médiateur lorsque l'ambiance de la colocation se détériore.

En définitive, si les jeunes admettent que l'expérience de cette forme de colocation n'est pas évidente, ils reconnaissent qu'elle leur a permis d’acquérir une meilleure communication et une meilleure affirmation de soi.

> Lire l'article sur le site de la revue REISO