EN

Visites en entreprise

Publié le 24.02.2022. Mis à jour le 24.02.2022.

Un petit tour d’horizon de la production agricole et horticole de Suisse

Par Pauline Clerc, ambassadrice du domaine Ingénierie et Architecture et étudiante en agronomie

L’atout majeur du Bachelor en Agronomie proposé par hepia est d’offrir une immersion dans le domaine de la pratique agricole et horticole, notamment par le biais de visites en entreprise. Une grande partie du programme du 5ème semestre est d’ailleurs consacrée à explorer le monde professionnel. Suivez la guide.

Avec ma classe, nous avons eu l’opportunité de rencontrer le directeur d’une pépinière d’une vingtaine d’hectares dans le canton de Berne, qui produit 50% de plantes indigènes. Son catalogue propose différents types de produits - des feuillus, des conifères, des plantes vivaces, des graminées ornementales - qui répondent à diverses fonctions. De ce large éventail, quelques spécimens nous ont été présentés comme étant les “arbres du futur” car ils seraient capables de faire face aux changements climatiques et de s’adapter aux nouvelles conditions qui en découlent. Ils supportent des températures plus élevées et des climats plus secs et permettent aux villes de lutter, entre autres, contre les îlots de chaleur. Par exemple, Gleditsia triacanthos présente une bonne résistance à la pollution, aux ravageurs et aux maladies, tandis que Quercus pubescens est adapté à la sécheresse.

Nous avons également rencontré le directeur d’un domaine dans le canton de Genève qui cultive principalement des tomates hors-sol. L’exploitation compte 4 hectares de serres et produit environ 1000 tonnes de marchandise par année, ce qui équivaut à produire 20 à 30 kg au m2 de petites tomates et 50 à 60 kg de grosses.

La gestion énergétique et la gestion du climat représentent un défi de taille pour la culture hors-sol, tant au niveau de la production qu’au niveau de la durabilité. L’exploitant doit assurer un rendement important et des récoltes de qualité, tout en s’engageant à optimiser son bilan énergétique. Pour répondre au critère de durabilité, 630 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés en 2007, permettant à l’entreprise d'autoproduire la moitié de ses besoins en électricité. La pollinisation des plantes est par ailleurs assurée par des bourdons grâce à des ruches acquises récemment: la pollinisation était auparavant réalisée par le personnel à l’aide de pinceaux.

Nous avons aussi fait la rencontre d’une chevrière qui travaille au sein d’une ferme de la campagne genevoise. En plus de l’élevage de chèvres pour la production de viande et de fromage, l’exploitation comprend des grandes cultures, du maraîchage et bientôt un projet d’agroforesterie. Très diversifiée, la production est écoulée grâce à des paniers livrés à des particuliers, à l’approvisionnement de crèches et de cantines scolaires et via un marché installé sur la ferme.

En tant qu’étudiant·es, ces rencontres nous ont permis de connaître quelques-unes des solutions innovantes apportées par les productrices et les producteurs. Nous avons pu également prendre connaissance de certains enjeux écologiques et économiques entourant la production agronomique et avoir une meilleure appréhension des défis que nous réserve la profession d’ingénieur·e agronome !

Pour en apprendre davantage sur les différentes filières de l’ingénierie, nous vous invitons à nous suivre sur Instagram où nous partageons notre quotidien d’étudiantes en ingénierie et architecture.