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Devenir local en zone de montagne: diversification, gentrification, cohabitation

Valais Travail social

Ce projet de recherche comparatif vise à comprendre les pratiques de diverses catégories d’habitantes et habitants (notamment locaux et internationaux) de quatre zones de montagne en Valais et en Espagne, afin de voir quel rapport au territoire ils développent.

Les transformations actuelles des zones de montagne sont perceptibles à des niveaux visibles comme les constructions immobilières, le paysage, ou l’aménagement du territoire. Toutefois, les nouvelles formes d’altérités sociales et culturelles qui recomposent aujourd’hui les populations montagnardes sont communément négligées.

L’enquête de terrain est menée sur deux sites en Valais (Entremont et Zermatt) et deux sites en Espagne (Val d’Aran et Basse-Cerdagne). Elle a pour objectif de révéler comment différents sujets peuvent négocier leur identité en tant que «local» historique, aussi bien que sujet mondial, mobile et voyageur. A partir de quatre situations ethnographiques en zone de montagne, il s’agit de questionner les pratiques sociales qui façonnent quotidiennement ces lieux et leurs habitants. Comment plusieurs catégories de résidentes et résidents (internationaux, nationaux, locaux, fixes, temporaires et multilocaux) entrent en relation, pratiquent et produisent le lieu? En retour, comment le lieu agit-il sur leurs relations?

Ce projet inscrit la production de la localité, comprise comme une propriété phénoménologique de la vie sociale, dans le cadre d’une dialectique de relations et d’innovations culturelles, de (re)production sociale entre le local et le global. L’approche anthropologique comparative et multi-située permet de rendre compte des pratiques concrètes de construction et reproduction du local dans les Alpes suisses et les Pyrénées espagnoles et ainsi repérer des tendances à plus grande échelle, notamment européenne.

Financement : Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS)