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Relation entre les pratiques agricoles et la qualité du sol dans le contexte suisse

Ingénierie et Architecture

Cédric Deluz

La qualité des sols des terres arables s'est considérablement détériorée dans le monde entier au cours du dernier demi-siècle, y compris en Suisse. Inverser cette tendance est devenu une priorité pour la sécurité alimentaire à long terme et les questions environnementales. Cette thèse propose une nouvelle stratégie pour étudier l'impact des pratiques agricoles sur la qualité des sols qui consiste à étudier la relation entre l'historique cultural détaillée et les propriétés du sol. L'étude est réalisée sur une soixantaine de parcelles du plateau suisse et du Jura. Elle se concentre principalement sur la matière organique du sol (SOM) et la structure du sol, deux des indicateurs de qualité du sol les plus pertinents. La matière organique du sol est déjà connue pour être corrélée à une multitude de paramètres physiques, chimiques et biologiques. Et la structure du sol résulte de la combinaison de processus physiques, chimiques et biologiques.
Cette thèse comporte trois chapitres :
Le premier, plutôt méthodologique, se concentre sur la faisabilité d’obtenir des mesures de structure du sol à l’échelle de la parcelle (jusqu’à là difficilement disponible au-delà de l’échelle de l’échantillon).
Le second, plutôt mécanistique, vise à approfondir les connaissances sur les relations entre la qualité de la structure et la qualité de la SOM.
Le troisième cherche à établir et comprendre les relations à proprement parler entre les pratiques agricoles et la qualité du sol.
Le présent projet devrait participer à l’établissement de valeurs de référence sur la qualité du sol et identifier les pratiques agricoles bénéfiques ou délétères à sa régénération. De ce fait, cette thèse devrait permettre un pas de plus vers une meilleure gestion de la qualité des sols dans les terres cultivées suisses et contribuer à des systèmes alimentaires plus durables.