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Par notre ambassadrice Solène Cosandey, étudiante en Energie et Techniques Environnementale

Hackathon : nom masculin, contraction de hacking et de marathon. Manifestation au cours de laquelle les participants ont un temps réduit, par exemple 24 heures, pour proposer une solution à un défi qui leur est présenté en début de séance.

Ayant participé à 2 hackathons dernièrement, le BlueArk Challenge et le Climathon de Sion en novembre et décembre derniers, j’ai décidé de vous parler du premier. La thématique en était l’eau : un élément infiniment précieux, mais dont la gestion est parfois loin d’être optimale.

En début de soirée, le vendredi, l’événement a commencé avec la présentation des différents défis à relever. Au cours du souper qui a suivi, nous avons pu discuter avec les initiateurs desdits défis et faire connaissance entre participant·es, avant de nous rassembler par intérêt pour les challenges, constituant ainsi une dizaine d’équipes de 2 à 6 personnes.

Je suis venue avec un ami programmeur et nous avons formé une équipe avec un troisième participant, lui aussi programmeur développeur de profession. L’objectif de notre challenge était de permettre aux exploitants des réseaux d’eau de détecter les fuites d’eau chez les particuliers. Nous avons opté pour un algorithme d’analyse des données de consommation. Son implémentation a été facilitée par la présence de ces deux informaticiens dans notre équipe.

J’ai longuement hésité à m’inscrire à ce hackathon, craignant de ne pas trouver ma place dans cette activité en tant que non-programmeuse. Cependant, une compréhension concrète de la problématique –  à laquelle mon cursus à la HEI-Valais me forme  –, une bonne organisation et communication au sein de l’équipe étaient tout aussi importantes : des compétences que j’ai pu mettre au profit de mon équipe.

Par ailleurs, ayant pu discuter avec d’autres participant·es, j’ai découvert que même si la majorité venait des métiers de la programmation, ce n’était pas le cas de tous, et que nous avions même quelques artistes parmi nous. Cette hétéroclisie constitue une grande richesse, car pour proposer des solutions innovantes, la technique a besoin de croiser les regards et les réflexions.

S’en est suivie une longue nuit de travail. Et malgré une ambiance studieuse, cette aventure nocturne nous a aussi permis d’apprendre à nous connaître entre coéquipiers, occasionnant de bons moments de rigolade.

Au cours de la matinée du samedi, différents experts de domaines techniques mais aussi sociaux et marketing sont venus nous conseiller et nous orienter pour la finalisation des projets. Des reporters de journaux et de chaînes TV étaient aussi présents, interviewant certains d’entre nous.

Puis, en début de soirée, le moment est venu de présenter les travaux devant les participant·es et le jury. Quel plaisir de découvrir l’aboutissement du travail de chaque équipe! Chacune a été en mesure de proposer une idée pour répondre à son défi, certaines plus abouties que d’autres. L’équipe gagnante a décroché un programme d’implémentation réelle de sa solution.

Cette expérience a été très intense, il est rare de réaliser un projet aussi rapidement mais il est tout aussi inhabituel de pouvoir s’y consacrer aussi longtemps sans interruption. Bien que fatiguée à l’issue de la manifestation, je suis très contente d’y avoir participé. Ce challenge a bien mis en évidence que le travail d’ingénieur·e n’est pas fait de calculs uniquement, mais que des compétences de collaboration sont également indispensables. En outre, les métiers de l’ingénierie regorgent de diversité et de surprises. Te laisseras-tu captiver par leurs richesses?

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