Par Tina Jutzeler, étudiante en génie civil à la HEIA-FR et ambassadrice du domaine ingénierie et architecture
Dans une société où le besoin en ingénieur·es est grandissant, la sous-représentation des femmes dans les métiers techniques et le manque de modèles représentent des freins à la révolution numérique.
« Pour être intelligente, la révolution numérique devra être inclusive » : c’est ce que nous pouvons lire dans le Rapport de l’UNESCO sur la science [1]. En effet, pour mener à bien la quatrième révolution industrielle et construire la société de demain de manière durable et équitable, il faut commencer par former une variété d’ingénieur·es qui représentent toute la population.
Malheureusement, même si les femmes représentent la moitié de la population mondiale, seul un tiers des professionnel·les des domaines technologiques sont des femmes. Le pourcentage de ces dernières par rapport aux professionnels ayant des compétences en intelligence artificielles quant à lui dépasse à peine les 20%.
Bien que la tendance soit à la hausse et que de plus en plus de jeunes filles s’orientent vers des études et carrières scientifiques, de nombreuses inégalités sont encore observées, que ce soit sur le terrain, dans la recherche ou dans le cadre des salaires et subventions.
Il est désormais impératif d’intégrer encore plus les femmes dans les processus techniques qui font évoluer notre société. Le manque de diversité parmi les scientifiques risque en effet de reproduire les stéréotypes actuels et négliger également les besoins d’une grande partie de la population.
Nous savons aujourd’hui qu’une part de l’origine de cette disparité provient du manque cruel de modèles féminins, auxquelles les jeunes filles et femmes de sciences pourraient s’identifier. Il est en effet malheureux de constater qu’à l’époque, bon nombre de découvertes ou articles scientifiques à l’origine fait par des femmes ont dû être publiés sous de faux noms masculins, ou sous le nom de conjoints ou collègues.
Afin de mettre en valeur les femmes dans les domaines techniques, des prix et programmes de soutien ont vu le jour ces dernières années. La Journée internationale des femmes et des filles de science, qui a lieu le 11 février depuis 8 ans maintenant, est un bon exemple de cette lutte.