Par Lucie Constantin, étudiante en technologies du vivant à la HEI-VS et ambassadrice du domaine Ingénierie et Architecture
Pendant la pandémie de Covid-19, tout le monde a été sensibilisé à l’hygiène et la désinfection. Au point où de nombreuses personnes sont devenues maniaques et pulvérisent de désinfectant chaque surface de leur maison. Mais pas de panique ! Toutes les bactéries ne sont pas néfastes. Savez-vous par exemple que le corps humain abrite près de cent mille milliards de bactéries ? Une bonne partie de ces bactéries se trouvent dans les intestins et aident à digérer la nourriture. Elles constituent le microbiote intestinal.
Il existe autant de microbiotes que d’humains sur terre. Chaque individu possède ses propres bactéries intestinales. Celles-ci diffèrent selon l’alimentation et le style de vie. De manière générale, elles sont le reflet de l’état de santé général du métabolisme. Dès la naissance, l’enfant commence à fabriquer son propre microbiote à partir des bactéries de la flore vaginale de sa mère. Il le développe ensuite grâce aux bactéries présentes dans son environnement et dans sa nourriture. Néanmoins, la prise d’antibiotiques ou une mauvaise alimentation peuvent conduire à un appauvrissement du microbiote.
Afin d’entretenir la bonne santé des bactéries intestinales, il est conseillé de manger des aliments fermentés comme le yogourt, le fromage ou la choucroute et d’avoir une alimentation variée et équilibrée. Le microbiote est un allié essentiel à la santé humaine. De plus en plus de recherches démontrent qu’il joue un rôle non seulement dans la digestion, mais aussi dans le système immunitaire et neurologique. Ainsi, les bébés nés par césarienne n’ont pas accès à la flore vaginale de leur mère à la naissance et ont plus tendance à développer plus tard des allergies ou intolérances. De par son importance pour l’organisme, le microbiote est ainsi un sujet de recherche important pour les ingénieur·es en technologie alimentaire. Une des branches qui étudie le microbiote est la foodomic.
La foodomic regroupe un mélange de chimie alimentaire, de sciences biologiques et de l'analyse des données. Elle peut être définie comme une branche qui étudie l’alimentation et la nutrition grâce à des technologies avancées afin de déterminer l’impact de la consommation des aliments sur le métabolisme humain.
Par exemple, certaines études on permis d’établir un lien entre des bactéries du microbiote et certaines maladies comme le diabète de type II, Alzheimer ou l’autisme [1]. Une des solutions serait donc la transplantation de bactéries intestinales provenant d’un microbiote sain. Cette technique a déjà fait ses preuves sur des personnes diabétiques mais les recherches sont encore en cours. Il y donc beaucoup de découvertes intéressantes à faire dans le domaine de la foodomic.
La foodomic est une des branches de la filière technologies du vivant qu’il est possible d’étudier à la HEI-Valais de Sion en technologie alimentaire. Si tu souhaites en apprendre plus sur la formation en technologie alimentaire et les métiers techniques, je t’invite à nous suivre sur lnstagram afin de découvrir notre quotidien d’étudiantes en ingénierie et architecture !