Le pouvoir expérientiel du langage au service de la qualité des pratiques

Depuis la signature de la convention des droits de l’enfant, un mouvement général en faveur de la prise en compte de l’enfant comme sujet de droit a été suivi d’une place croissante accordée aux parents. Ces évolutions rencontrent lors de leur inscription dans l’agir concret des pratiques professionnelles du champ de la protection de l’enfance plusieurs tensions:
- Comment conjuguer préséance de l’intérêt de l’enfant et revendication des droits des parents (l’intérêt supérieur de l’enfant n’étant pas toujours synonyme d’équité pour les parents)?
- Comment répondre à leurs vulnérabilités et souffrances sans prédéfinir leur existence comme leur importance dans la relation même d’accompagnement, afin d’éviter stigmatisation et assignation?
- Plus généralement, comment faire tenir ensemble protection de l’enfant, soutien à la parentalité, évaluation et défaillances de la vie quotidienne?
Dans une perspective d’analyse du travail, cette recherche vise à décrire et modéliser comment s’y prend une équipe éducative d’un dispositif de visite médiatisée pour répondre à ces évolutions et tensions, et réussir à favoriser des moments de rencontre entre un enfant placé durablement en famille d’accueil ou foyer et son parent biologique.
La démarche méthodologique s’appuie sur de l’observation, des films, des visites et des entretiens d’auto-confrontation (la professionnelle ou le professionnel commente le film de son activité).
Un accent particulier est mis sur le langage: comment il fait exister (rend présent) de manière souvent implicite les différents acteurs, vécus, contraintes et enjeux de la situation, et par là contribue à leur transformation afin de favoriser la rencontre entre le parent et son enfant.
Financement : Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS)
Auteures et auteurs
Ont également rejoint l’équipe de recherche:
|