Il est réalisé dans le cadre d'un accord d'agence bilatéral entre le
Centre aérospatial allemand (DLR) et l'Agence spatiale nationale suédoise
(SNSA). La part suédoise de la charge utile a été mise à la disposition d'étudiantes
et étudiants d'autres pays européens grâce à une collaboration avec l'Agence
spatiale européenne (ESA). L'objectif est d'atteindre la microgravité à bord
d'une fusée REXUS à moteur Orion 2 et d'étudier le comportement des différentes
éponges PMD et leurs propriétés capillaires en accélération axiale.
L'équipe composée d'étudiantes et étudiants de hautes écoles de la
HES-SO (HEIA-FR, hepia, HES-SO Master) et de l'EPFL à Lausanne s'est lancée
dans cette aventure de trois ans. Elle a voyagé dans toute l'Europe pour des
revues de conception, des tests, des assemblages.
L’expérience se termine finalement au centre Esrange Space à Kiruna en
Suède. Cet endroit éloigné, à environ 40 kilomètres à l'est de la ville de
Kiruna dans le nord de la Suède, est un champ de tir et un centre de recherche
idéal. C'est une base pour la recherche scientifique avec des ballons de haute
altitude (BEXUS), l'étude des aurores boréales, les lancements de fusées sondes
(REXUS) et le suivi par satellite.
L'expérience ARES-II embarquée sur la fusée REXUS-23 a pris son envol lundi 4 mars 2019 à 9h51, lors de la première fenêtre de lancement prévue.
Avant le décollage, chaque équipe avait procédé aux derniers préparatifs et tests finaux. Pour ARES-II, la
préparation finale nécessite une remise à neuf de 24 heures incluant le
nettoyage et la vérification de chaque composante pour préparer l'expérience à
un mode prêt au vol.
La charge utile est assemblée et épinglée en équilibre afin d'en
vérifier la masse et l’adhérence. Les essais finaux sont effectués et le moteur
est accouplé à la charge utile, puis transporté et placé sur le lanceur.
«La base est en alerte, les sirènes hurlent, les portes sont
fermées, c'est le silence radio à Esrange et le compte à rebours commence. Les
expériences sont tournées une par une. Chaque équipe vérifie ses systèmes et
donne le signal GO au gestionnaire de charge utile. Le bouton de lancement est
enfoncé, le compteur descend à T moins 10 secondes, 9, 8, 7, 6, 5, .... Toute
la base retient son souffle, 4, 3, 2, 2, 1 et décolle. Une explosion et c'est
parti, REXUS 23 est lancé !»
Cette campagne sera immédiatement suivie du prochain
cycle 11 REXUS et dans un an en 2020, une autre équipe de la HES-SO se rendra à
Esrange avec son nouveau projet HADES qui vient d’être sélectionné.
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