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L’après – partie 2

Publié le 07.06.2021. Mis à jour le 09.06.2021.

Suite de l’article de Dounia publié précédemment ! Après nous avoir parlé de leur parcours post obligatoire, nos 10 ingénieures interrogées nous parlent de leur début dans la vie active.

© Free_Photos / Pixabay

Par notre ambassadrice Léa Bohren, étudiante en Energie et Techniques Environnementales

L’élément marquant du début de carrière des jeunes ingénieures est principalement leurs collègues. Ils et elles ont été accueillant·es, patient·es et respectueux·euses. Une seule étudiante nous a dit qu’il était difficile de faire sa place, selon elle, à cause de sa faible expérience et son jeune âge (22 ans). Effectivement, il est aisé de s’imaginer qu’en tant que nouvelle recrue dans un univers inconnu, les personnes autour de soi sont importantes pour prendre ses repères. La plupart des femmes ayant répondu à nos questions, ont affirmé qu’il n’était pas compliqué de faire leur place en tant que femme, dans leur entreprise. Certaines d’entre elles expliquent que sur leur lieu de travail, il y a une majorité de femmes ou une égalité femmes-hommes. Selon elles, plus les femmes sont présentes, parmi les collègues qu’elles côtoient, plus il est facile de "faire sa place" en tant que telle. Une ingénieure interrogée signale qu’il y avait déjà deux femmes ingénieures dans son équipe, qui d’après elle, avaient déjà "ouvert la voie". Elle estime que si cela n’avait pas été le cas, elle aurait peut-être ressenti davantage de pression. Une autre femme interrogée dit avoir dû s’imposer davantage que les hommes, notamment sur les chantiers. Et pour cause, elle ne se sentaient pas prise au sérieux autant que ses collègues masculins. Elle a ainsi appris à s’imposer dans les séances.

J’ai appris une chose durant mes études au travers d’une discussion avec un ancien étudiant : les études d’ingénierie paraissent complexes, mais le monde du travail l’est d’autant plus. Noémie résume sa situation : "Nous avons une base solide avec la HES et cela nous permet de faire des recherches et de nous en sortir avec les éléments nouveaux". Une des ex-étudiantes nous dit que dans son milieu, la formation se fait régulièrement, soit pour les nouveaux employé·es, soit pour l’implémentation d’une nouvelle technique, notamment avec des fournisseurs. Selon les témoignages reçus, il est important d’investir du temps pour bien comprendre les nouvelles techniques et de demander de l’aide à ses collègues. Alison témoigne : "Les premiers mois sont des défis et doivent être relevés avec encore plus de motivation que pendant les travaux pratiques de la HES".

Les ingénieures interrogées ont partagé leurs meilleurs conseils pour les étudiantes et étudiants. Voici quelques-uns d’entre eux : faire preuve de curiosité, ne pas se poser trop de questions et foncer, faire ce qu’on aime, ne pas penser que c’est impossible, se faire confiance et discuter avec des personnes qui font le métier qui nous intéresse.

Quant à la recherche d’emploi, les conseils se dirigent plutôt vers la patience, la persévérance (surtout en période de pandémie) mais aussi vers l’utilisation de son réseau.

Pour finir, voici les paroles de Marion, ingénieure informatique, orientation systèmes embarqués :

"Même si les études ne sont pas toujours faciles, c'est différent quand on commence un vrai job, on apprend encore plus de choses et c'est encore plus intéressant !"