Logiques d’hésitations vaccinales à l’endroit du vaccin contre la COVID-19 du personnel infirmier dans les cantons de Genève et Vaud

La vaccination contre le coronavirus est une stratégie fondamentale de lutte contre la pandémie. Les infirmier.e.s sont parmi les premiers agents au contact de la population qui implémentent cette stratégie, par le geste vaccinal, mais aussi par l’éducation thérapeutique dispensée lors des consultations auprès des patients vaccino-hésitants. Toutefois, selon une étude récente menée dans le canton de Soleure, seuls 27.8% du personnel infirmier en Suisse déclaraient avoir l’intention de se faire vacciner lorsque l’étude fut menée (Zurcher et al, 2021). Notre étude vise à mettre à jour les logiques de non-recours à la vaccination contre la COVID-19 chez le personnel infirmier en Suisse Romande.  

Cette étude socio-anthropologique se fonde sur 25 entretiens semi-directifs et sur un travail de veille médiatique et juridique permettant de mettre à jours les contextes au sein desquels les pratiques et les discours de résistances vaccinales adviennent.

Elle vise à comprendre de façon fine les motifs d’hésitation vaccinale de cette population, ainsi que les facteurs influençant ces logiques. Le projet a pour objectif de mettre en lumière les expériences subjectives de la vaccination et de la COVID-19, les éléments de contexte favorisant l’émergence de ces discours et de ces pratiques (médiatique, administratif, juridique, culturel, l’environnement professionnel, les enjeux d’identité professionnelle les stratégies alternatives mobilisées par les acteurs.).