La nutrition de l’enfant hospitalisé en soins intensifs
Chez l’enfant hospitalisé en soins intensifs, la nutrition est le plus souvent administrée grâce à une sonde. Un apport nutritionnel au plus proche des besoins de l’enfant est d’une importance cruciale pour sa survie et guérison. La filière Nutrition et diététique de la Haute Ecole de Santé de Genève et les Soins intensifs de pédiatrie du Centre Hospitalier Universitaire Vaudois ont étudié différents axes nutritionnels. Un travail de grande ampleur, utilisant la mesure de la dépense énergétique par calorimétrie indirecte et des pertes urinaires d’azote, a permis de déterminer l’apport minimal de calories et de protéines nécessaire aux enfants sous ventilation mécanique (obtention du Prix Pfizer 2016). Ces valeurs sont maintenant recommandées par les sociétés savantes.
Malheureusement, ces quantités recommandées ne sont pas toujours fournies aux enfants en raison de nombreux obstacles liés à l'environnement complexe des soins intensifs. La HEdS-GE a récemment étudié l’adéquation de la prescription et de l’administration de la nutrition. Les résultats montrent que la prescription en calories et surtout en protéines est trop faible, surtout chez les enfants de plus de 1 an. En revanche, les quantités prescrites de nutrition sont bien administrées aux patients.
Une amélioration de la prescription pourrait être envisagée, d’une part en développant des produits plus riches en protéines, et d’autre part en implémentant des outils d’aide à la décision nutritionnelle qui répondent aux besoins locaux tels que la surveillance informatique des apports nutritionnels reçus par le patient. La HEdS-GE souhaite investiguer ces deux possibilités dans ses futurs travaux.