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Par notre ambassadrice égalité Julie Perroud, étudiante en Architecture

Quand il faut rénover un bâtiment, il est nécessaire de faire un relevé des lieux, c’est-à-dire prendre les mesures de toutes les pièces et les répertorier sur un plan préalablement dessiné à la main. Cette étape se fait à l’aide d’un double-mètre ainsi que d’un mètre laser, permettant de redessiner le bâtiment sur un logiciel informatique dans le cas où il n’existe pas encore de plans. Il est donc important d’être capable de prévisualiser les espaces et de pouvoir les redessiner le plus correctement possible afin de ne pas perdre de temps en retournant sur place plusieurs fois.

Lors de l’élaboration d’un nouveau projet, il y a plusieurs étapes avant de remettre les clés au client : la définition des objectifs du projet, les études préliminaires, l’étude du projet et l’avant-projet, le projet ainsi que les demandes d’autorisation de construire, suivies finalement par le projet d’exécution et la mise en service de l’ouvrage.

Du début à la fin du chantier, le dessin à la main est l’outil principal pour la conception et cela sous forme d’échelles différentes. Par exemple,  les plans de l’avant-projet seront moins détaillés : les murs seront simplement pochés en noir pour l’existant, en rouge pour ce qui va être construit et en jaune pour ce qui sera démoli. Tandis qu’en phase de projet d’exécution, toutes les couches des murs seront dessinées ainsi que représentées par une hachure propre à chaque matériau, accompagnées de traits d’épaisseurs différentes. Le béton aura par exemple un trait qui se distinguera plus des autres car il s’agit d’un élément porteur du bâtiment, devenant ainsi un détail constructif.

L’architecte doit être capable d’esquisser en tout temps et rapidement un détail constructif qui doit être à la fois clair et compréhensible pour les divers corps de métiers. Ce dessin aide aussi à la résolution constructive lors de l’exécution des travaux. Il permet de définir comment va fonctionner le bâtiment, comment régler certains problèmes tels que l’évacuation des eaux en toiture, les compositions de façades ou des différents types de sol. Les endroits non résolus sont entourés d’un nuage suivi d’une mention ‘’à déterminer’’. Ce sont les éléments qui doivent être définis entre les différents métiers en fonction des connaissances de chacun. Puis, une fois l’étape validée, les détails sont mis au propre sur un logiciel de dessin avant d’être transmis aux ouvriers pour leur exécution sur le chantier.

Le dessin technique demande une certaine réflexion et des connaissances en matière de construction. J’apprécie réaliser des détails car le milieu de la construction évolue de jours en jours. C’est en exerçant que l’on se rend compte que les techniques changent au fil des années et que ce que j’ai pu apprendre en apprentissage devient obsolète aujourd’hui. Sans les recherches constantes et l’intérêt que je porte à l’architecture, cela devient impossible de répondre aux questions de lois et aux exigences actuelles.

Chaque ouvrage est différent et nécessite une approche ainsi que des recherches spécifiques. C’est une excellente occasion pour en apprendre d’avantage, comprendre le fonctionnement d’un bâtiment, savoir quel matériau utiliser pour quel usage, etc. C’est une sorte de casse-tête auquel il faut réfléchir sans avoir l’objet entre les mains, tout en s’assurant qu’il réponde aux normes et aux attentes, qu’il soit fonctionnel tout en ayant un caractère soigné. Chaque détail compte.

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