Dans un précédent article, je vous parlais de mon parcours et de ce qui m’a attirée dans le métier d’ingénieur·e civil·e. Aujourd’hui je souhaite partager avec vous les spécificités de ce domaine et l’impact que celui-ci a pu avoir dans la société tout au long de l’histoire.
Il n’est pas rare pour une étudiante en génie civil comme moi de devoir expliquer le domaine en question. Alors, tout d’abord, une petite définition de ce qu’est un·e ingénieur·e en génie civil (selon Wikipédia): « Le génie civil représente l'ensemble des techniques de constructions civiles. Les ingénieurs civils ou ingénieurs en génie civil s’occupent de la conception, la réalisation, l’exploitation et la réhabilitation d’ouvrages de construction et d’infrastructures dont ils assurent la gestion afin de répondre aux besoins de la société, tout en assurant la sécurité du public et la protection de l’environnement. »
Étymologiquement, la spécification civile du métier vient du mot latin civilis et signifie « relatif aux citoyen·ne·s ». Le génie civil est donc un domaine très varié et également très lié à la société dans laquelle nous nous trouvons.
En Europe, la dénomination actuelle d’ingénieur·e civil·e n’apparaît finalement qu’à la fin du 18ème, voire le début du 19ème siècle. En effet, c’est à ce moment que la distinction entre ingénieur·es issu·es du domaine militaire – ou en tout cas œuvrant pour ce dernier – et ingénieur·es issu·es de la société civile s’est faite. C’est le développement industriel ainsi que les progrès généraux de la société qui sont à l’origine de ce changement de statut.
Cependant, si nous remontons un peu dans le temps, nous pouvons déjà lier les ingénieur·es civil·es aux premières villes et cités. Vous avez probablement déjà vu des vestiges de routes pavées pouvant avoir des centaines d’années, ou encore des viaducs qui acheminaient l’eau vers différentes cités antiques. N’oublions pas également les divers édifices construits il y a des milliers d’années parfois, afin que des souverains et souveraines puissent reposer en paix ou encore afin de commémorer telle ou telle divinité – comme les pyramides d’Egypte ou les sanctuaires de Grèce.
L’ingénieur·e civil·e n’est donc pas uniquement un constructeur ou une constructrice, ni le concepteur ou la conceptrice de simples ouvrages. Il ou elle intervient non seulement lors du développement physique de nos villes mais a aussi un impact parfois plus subtil sur les changements de nos sociétés. En effet, la construction de murailles et de fortifications verra bien entendu entrer en jeu le savoir-faire d’un·e ingénieur·e civil·e, cependant les routes qui unifient nos villes et pays sont aussi l’œuvre de ces ingénieur·es.
Aujourd’hui, il est vrai que ce métier a beaucoup évolué, tout comme nos sociétés. Nos besoins ont changé et amené de nouvelles directions au domaine d’ingénierie civile. En effet, nous cherchons par exemple à aller toujours plus vite d’un point A à un point B: il est donc nécessaire de repenser nos routes, rails et autres axes de mobilité. Dans un autre domaine, la recherche d’énergie plus verte pousse les ingénieur·es à innover toujours plus et les ingénieur·es civil·es contribuent à la construction de barrages et parcs éoliens.
Ce sont entre autres toutes ces spécificités du métier d’ingénieur·e en génie civil qui font de lui un secteur dans lequel on ne s’ennuie pas ! Comme les autres domaines de l’ingénierie, c’est un métier inscrit dans l’histoire, mais aussi et surtout dans le futur.