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Les limites des espaces de démocratie participative

Publié le 06.03.2019. Mis à jour le 05.05.2021.

Au niveau local, comment fonctionnent les espaces de démocratie participative ? Peuvent-ils représenter la population concernée ? Quelles personnes en sont exclues? Solange Kronneberg, étudiante à Haute école de travail social de Genève (HETS-GE), a fait l’expérience d’une assemblée de quartier à Genève et en détaille les limites. Un article de la Revue d'information sociale REISO.

Solange Kronneberg a participé a une séance de quartier portant sur un processus de densification et de construction d'habitations bon marché. Elle a constaté que les participants appartenaient à une population francophone, blanche, intégrée socialement et formée intellectuellement. A contrario, la population précaire justement concernée par le réaménagement urbain n'était pas représentée.

Solange Kronneberg relève qu'une intégration sociale ou une maîtrise de la langue insuffisantes freinent cette dernière population à participer à ce type de rencontres. Elle souligne également le rôle très important des animatrices et animateurs pour la mise en place d'un «cadre permettant l’émergence et l’égalité de la parole pour toutes et tous».

Elle soutient que ce travail de mise en lien des actrices et acteurs va devenir de plus en plus complexe, car «une population pluriculturelle, diverse et constituée de personnes ayant un capital symbolique différent, n’a pas les mêmes aspirations, les mêmes rythmes de vie, ni les mêmes fréquentations tout en vivant dans un même quartier».

Aussi Solange Kronneberg défend-elle la possibilité de pouvoir remettre en question les décisions prises dans ces petites structures participatives, tout en soutenant leur principe. Elle invite aussi les autorités à faire preuve de transparence dans leur action et de veiller à la non-exclusion d'une partie de la population concernée. 

> Lire l'article sur le site de REISO