La participation sociale des personnes en situation de handicap se concrétise par un engagement actif dans la vie quotidienne et dans la communauté, par le biais de la réalisation des habitudes de vie, c’est-à-dire par la réalisation des activités courantes (communication, déplacement, nutrition, soins personnels, conditions corporelles, habitation) et des rôles sociaux (responsabilités, relations interpersonnelles, vie communautaire, éducation, travail, loisirs).
Dans le cadre de leur travail de Bachelor, Jonas Lorétan et Stanley Ampukunnel ont voulu comprendre comment les éducateurs travaillant en institution accompagnent leurs résidents pour favoriser leur participation sociale.
«En ce qui concerne les activités courantes, les concepts d’autonomie et d’auto-détermination apparaissent clairement dans le discours des éducateurs. Il n’en va pas de même concernant la réalisation des rôles sociaux des personnes en situation de handicap vivant en institution», notent les auteurs.
Et de pointer le fait que les éducateurs interrogés dans le cadre de leur travail de Bachelor «sont majoritairement peu enclins à reconnaître les compétences nécessaires aux personnes en situation de handicap pour réaliser ces rôles».
«Cette zone d’inconfort, ou «zone de friction», apparaît lorsque les demandes des résidents d’assumer des rôles sociaux mettent en difficulté l’accompagnement des éducateurs», relèvent les auteurs.
Jonas Lorétan et Stanley Ampukunnel estiment par conséquent qu'il «importe que les éducateurs développent une conviction et un militantisme personnels et professionnels par des formations et des formations continues afin de changer les représentations sociales du handicap et créer une société plus juste pour les personnes qu’ils accompagnent».